Les travailleurs réclament le départ du P-dg

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Les 670 employeurs de Socothyd sise à Isser, 26 km à l’est de Boumerdès, ont déclenché hier une grève réclamant le départ du P-dg de ladite société étatique spécialisée dans la fabrication de produits parapharmaceutiques et de bandes plâtrées. Existant depuis plus de deux ans, le conflit opposant les travailleurs au premier responsable de Socothyd s’est apparemment corsé cette fois-ci.On proteste contre la mauvaise gestion du P-dg accusé de bloquer (maintenant) les marchés avec les hôpitaux et autres établissements étatiques pour accélérer la privatisation de cette entreprise qui a affiché jusque-là des performances indéniables. “Ce responsable emploie tous les moyens pour que la privatisation de cette usine soit irréversible, et nous refusons de tels agissements”, criaient hier à tue-tête les protestataires. Dans la foulée, ils menacent de poursuivre leur grève pour faire aboutir leurs revendications, et ils s’insurgent également contre la suspension de deux élus syndicaux de Socothyd, survenue l’une en 2003 et l’autre deux ans plus tard suite à une décision de l’union locale UGTA, qualifiée d’arbitraire. Les deux représentants syndicaux ont été démocratiquement élus par la base selon les grévistes. Les instances UGTA de Boumerdès et Bordj Menaiël leur ont collé, elles, l’étiquette d’agitateurs avant de leur interdire toute activité syndicale. Lors de l’assemblée générale tenue hier en milieu d’après-midi au niveau de l’unité précitée, les 670 travailleurs ont réitéré leur soutien aux deux élus injustement suspendus par leurs responsables syndicaux hiérarchiques.Et l’option de privatisation de Socothyd est refusée à l’unanimité a-t-on encore clamé.Le P-dg de l’entreprise M. Achaïbou explique lui en substance qu’une telle option relève du ministère de tutelle. Il ajoutera que “les organisateurs de cette grève veulent faire pression sur lui pour continuer à travailler avec une section syndicale officiellement dissoute par les premiers responsables de l’UGTA au niveau départemental.”

S. H.

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