Accusé dernièrement, par le P/APC de Tazmalt, en l’occurrence Smaïl Mira, d’être derrière le retard qu’accuse cette commune en matière de développement, Bouzid Amara, ex-maire et actuel élu de cette municipalité est sorti de son silence pour dénoncer des «accusations mensongères et diffamatoires» et répondre point par point aux griefs portés contre lui. Dénoncé pour avoir «transformé la commune en propriété familiale», en recrutant 38 membres de sa famille quand il était P/APC de Tazmalt, M. Bouzid, preuves à l’appui, nie catégoriquement cette accusation : «Sachez que je détiens les documents officiels qui stipulent qu’il n’y a que 13 membres de ma famille qui sont salariés de la commune sur plus de 300 salariés. Seuls six ont été recrutés durant mon mandat entre 2007 et 2012. Les autres l’ont été entre 2003 et 2004», a-t-il affirmé tout en soulignant que les membres de sa famille «sont aussi des citoyens de la commune et ont donc droit au même titre que les autres à un poste de travail». En outre, M. Bouzid, qui se dit visé avec d’autres élus de l’opposition à l’APC de Tazmalt, par «une campagne de dénigrement et harcèlement», a souligné que c’est plutôt sa famille qui a beaucoup donné pour cette commune au bénéficie de toute sa population : «Ma famille a fait don de terrains pour la commune de Tazmalt pour l’installation d’une station hydraulique (forage et station de reprise) au profit de la population de Tazmalt», s’est-il défendu. Par ailleurs, accusé de «détournement de dons destinés aux nécessiteux» au profit des membres de sa famille, l’ex-P/APC de Tazmalt défie Smaïl Mira de donner la moindre preuve de ce qu’il avance : «Cela relève d’une attaque directe et diffamatoire à l’encontre de ma personne. S’il y a des preuves, quelles soient rendues publiques», a-t-il répliqué. Dans un autre chapitre, M. Bouzid se défend d’avoir ruiné l’APC par des dettes. «Il dit que j’ai laissé une dette de 5 milliards d’impayés qu’il a honorés, sachez que ceci relève d’un fonctionnement normal des institutions, lesquelles sont soumises au visa du contrôleur financier pour leur régularisation», a-t-il expliqué. Il indiquera que cela relève de ce qu’on appelle «l’actif et le passif de la gestion de toute institution». M. Bouzid tiendra à informer que l’actuel P/APC «n’a jamais voulu faire la passation de consignes lors de son installation comme l’exige la loi». Il a précisé qu’à son investiture, il a enregistré des créances de 78 657 877, 00 DA par ses prédécesseurs, soit la majorité conduite par l’actuel P/APC, et que celles-ci, affirme-t-il, «ont été épongées par le trésor public». Concernant le reproche qui lui a été fait pour avoir consacré une enveloppe de 400 millions pour l’acquisition de drapeaux et guirlandes, M. Bouzid a tenu à expliquer qu’il s’agissait d’une «régularisation de toutes les acquisitions d’emblèmes nationaux de 2009 à 2012 suite à l’épuisement des stocks». En outre, il a indiqué que l’achat d’un si grand nombre d’emblèmes a été ordonné par le ministère de tutelle : «Lors des éliminatoires de la coupe du monde 2010, toutes les communes ont été instruites par le gouvernement d’acheter et de mettre à la disposition de la population des emblèmes nationaux afin de soutenir l’équipe nationale», a-t-il clarifié. Mieux encore, cette opération, souligne-t-il, «a été votée à l’Assemblée populaire en session extraordinaire du 30 août 2012, et a été approuvée par les services de la wilaya». Quant à la question relative à la disparition des guirlandes acquises, M. Bouzid a informé qu’il avait saisi, en tant que P/APC, la gendarmerie, et «suite à une enquête six salariés ont été sanctionnés». Pour sa part, M. Bouzid a déploré que l’actuel P/APC de Tazmalt «travaille par ses agissements à la destruction de notre commune». L’ex-maire de Tazmalt explique, par ailleurs, «les pressions et harcèlement qu’il subit de la part de l’actuel P/APC, lui et les élus de son ex-majorité», ceci à cause du consensus que les élus de l’opposition ont dégagé «et notre volonté d’assurer un bon fonctionnement de la commune de Tazmalt». Notons que l’APC de Tazmalt est actuellement bloquée, après que quatre élus de l’exécutif communal ont démissionné de leurs postes.
B.S.
