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Les déchets oléicoles déversés dans la nature !

L'évacuation dans la nature des déchets oléicoles est devenue coutumière, à chaque campagne d'olivaison, dans la vallée de la Soummam.

En effet, le grignon et les margines, deux déchets polluants, résultant de l’activité des huileries de cette région, envahissent, à cette période de cueillette des olives qui bat son plein, l’environnement en le polluant davantage! Pour s’en apercevoir, il suffit juste de faire un détour du côté des rivières qui parcourent cette région, comme l’Oued Soummam et Sahel. Ces deux principaux cours d’eau sont, à présent, contaminés par les margines que produisent les huileries de la région. Leur couleur a changé en conséquence, et vire depuis quelques jours vers la couleur brunâtre. Cela sans omettre ces tonnes de grignon qui se trouvent déposées sur les berges et même sur le lit de ces deux rivières. Cette situation n’est due, bien entendu, qu’à l’incurie des hommes. Les huileries que compte cette région, lesquelles dépasseraient allègrement les 400 unités, sont montrées du doigt, car les margines qui se déversent dans la nature ne pouvaient que provenir de ces presses. Pourtant, la presse des olives est répertoriée comme étant une activité « classée », laquelle obéit à un cahier des charges bien spécial, à cause de son caractère hautement polluant. Normalement, chaque huilerie doit aménager des bassins de décantation pour épurer les eaux chargées de margine qui sont évacuées après usage. Cette technique permet, le cas échéant, d’évacuer des eaux expurgées de tous déchets oléicoles, pour que celles-ci ne polluent les alentours! Mais force est de constater que les clauses protégeant l’environnement dans le cahier des charges, sont superbement ignorées par la majorité des tenanciers des huileries activant dans la vallée de la Soummam, d’où cette pollution inquiétante des rivières en particulier, et de l’environnement en général que l’on constate à chaque campagne d’olivaison ! Les services d’hygiène des différentes communes de la wilaya auraient beau « notifié » ces dépassements que font les oléiculteurs de la région à travers des mises en demeure, mais hélas, il paraît que la plupart fait toujours la sourde oreille. Entre-temps, l’environnement continue à en pâtir de ces déchets oléicoles en toute impunité…

Syphax Y.

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