Site icon La Dépêche de Kabylie

Prolifération des chiens errants à Takrietz

Le pullulement de canidés aux abords de la RN26 tend à prendre des proportions inquiétantes. À Takrietz, une bourgade longeant la RN26 dans la commune de Souk Oufella, tient la palme d’or par le phénomène de prolifération des chiens errants, attirés par les immenses réceptacles de décharges sauvages et de rejets d’eaux usées incontrôlés. Conjuguée à une absence patente de civisme des citoyens, la situation est devenue inquiétante et se reproduit perpétuellement dans un environnement insalubre. La régulation des animaux nuisibles se doit d’enrayer les dégâts occasionnés tant à la population locale tant pour les automobilistes. En règle générale, ce sont les communes qui sont chargées de lutter contre les animaux divagants, notamment les chiens errants, qu’ils soient domestiques ou sauvages. Toutefois, les campagnes d’abattage s’avèrent inefficaces, car des meutes de chiens rodent en toute quiétude au grand dam des villageois.

«Il n’est pas rare de se trouver nez à nez avec une horde de chiens dans le village. La seule solution qui nous reste est de prendre la poudre d’escampette», nous dira Salim, un habitant du village Takrietz. Plusieurs automobilistes se plaignent des populations canines qui constituent un véritable danger pour les usagers de la route traversant de bout en bout ladite bourgade. Ces chiens errants sont susceptibles d’occasionner des dégâts, voire des accidents mortels. Il n’est pas rare de voir des cadavres desdits animaux sur la route, de facto fauchés par des automobilistes.

La situation est plus que jamais urgente pour prendre les mesures qui s’imposent. La chasse aux chiens errants ne doit pas se limiter à des actions conjoncturelles d’abattage ou d’empoisonnement systématique de hordes de chiens qui se promènent dans les quartiers. L’idéal serait de placer la lutte contre ce fléau comme une préoccupation quotidienne afin de juguler ce phénomène dont les conséquences peuvent se révéler dramatiques. Certains nuitards, de peur d’être attaqués par ces chiens, se sentent parfois obligés de s’armer de bâtons et de cailloux pour se protéger ou se frayer un chemin.

Bachir Djaider

Quitter la version mobile