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La récolte des olives s’annonce faible

Les paysans d’Aïn El Hammam, qui s’attendaient à être récompensés de leurs efforts, seront, encore une fois, déçus par Dame nature.

Contrairement aux autres régions de la Kabylie, la plupart des oliveraies de la région de l’ex-Michelet «ne donneront, cette année, que quelques grains», comme se plaisent à le répéter ceux que nous avons abordés sur ce sujet. Les oléiculteurs des quatre coins de la région sont unanimes : la récolte de cette année est très faible, voire nulle, en certains endroits. Du côté d’Aït Sidi Ahmed, les oliveraies, habituellement prolifiques, «ne donnent plus rien, depuis cinq ans», nous confie Si Tahar, un septuagénaire, qui n’arrive pas à s’expliquer, «une situation que je n’ai jamais vue de toute ma vie». Habituellement, nous avons une bonne récolte, une année sur deux. Mais ces derniers temps, les olives semblent fuir nos champs bien que nous n’ayons pas délaissé nos arbres pour lesquels nous sommes aux petits soins.» Certains propriétaires avancent que «cette année nous n’avons pas eu de printemps. L’été est arrivé juste après l’hiver. Les grandes chaleurs qui ont sévi, durant tout l’été ont eu un effet dévastateur sur les oliviers, en période de floraison. Les jeunes plants ont dépéri, ne pouvant supporter la sécheresse de plusieurs mois. Les champs, situés sur le versant Ouest, allant d’Aourir à Souk El Djemaa, ne diffèrent pas des autres zones. Nour, un retraité reversé dans l’agriculture, estime que le rendement est si réduit qu’il ne tirera même pas la quantité suffisante pour sa consommation familiale. «Sur certains arbres, on n’aperçoit que quelques grains que les oiseaux picorent» ajoute-t-il. Ce qui ne l’empêche pas de se rendre au champ pour procéder au nettoyage et à l’élagage des branches mortes, en prévision de la saison prochaine. En effet, même si ce n’est pas l’ambiance des grands jours, les champs sont envahis par leurs propriétaires, particulièrement les week-ends. Une habitude, dont ils ne peuvent se départir. La multitude de feux de bois, dont les fumées s’entrecroisent, nous renseignent sur la présence des paysans dans la plupart des champs. Cette faible récolte n’aura, cependant, pas de grande influence sur les prix. Selon des échos qui nous arrivent, les autres régions telles que Bouira, Illilten et autres, ont été gratifiées d’une récolte importante qui compensera aisément le déficit accusé par Aïn El Hammam. Au marché le prix du litre d’huile ne descend pas, pour le moment, de 650 dinars.

A.O.T.

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