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La maison de jeunes paralysée

La maison de jeunes de Vou Aklane n’arrive pas à avancer et se retrouve pratiquement paralysée. En effet, cette dernière, implantée à côté du lycée Slimane Amirat à la sortie Sud du chef-lieu communal, mise en service depuis le début de l’année en cours, en présence de toutes les autorités locales, n’a ni eau ni électricité.

Son directeur qu’on a rencontré vendredi dernier, affirme qu’aucun palliatif n’a été mis en place pour l’alimentation en eau potable, même pas celui de son approvisionnement par le système de citernes tractées. Quant à l’électricité notre interlocuteur dira que l’établissement est sommairement raccordé à la ligne de l’éclairage public et ne reçoit le courant qu’à la tombée de la nuit, cela malgré l’engagement de l’APC à combler rapidement ces manques, lors de sa mise en service durant le mois de mars passé d’où un faible rendement de cette maison de jeunes que sa tutelle a, de son côté été dotée de moyens nécessaires, tels qu’un mobilier de bureau neuf, un matériel complet de sonorisation model dernier cri, d’autres équipements audiovisuels composés de deux data-show, dont l’un est professionnel, et deux tableaux électriques pour les projections, un club de loisirs sportifs composé de trois baby-foot, deux tables de tennis et deux billards. Ceci en plus de quatre vingt chaises destinées à la salle des conférences, une médiathèque composée de 12 micro-ordinateurs, malheureusement non raccordés à l’internet, car la connexion est inexistante. Un équipement presque complet sous-utilisé et ce, à cause de ces manques évoqués. Ceci dit, une poignée d’enfants prennent plaisir en jouant au billard, au baby-foot, uniques matériels utilisés jusque là. À noter aussi que quelques séances sont animées par un psychologue au niveau de la salle d’écoute. Rappelons que cette maison de jeunes réalisée en surélévation en R+1, dont l’architecture est un véritable joyau, est composée de 06 grandes salles au rez-de-chaussée et de deux bureaux au bloc administratif aménagé au premier étage. Son effectif est composé d’un directeur, d’un psychologue, de deux employés recrutés dans le cadre de l’emploi de jeunes affectés par l’APC et de trois gardiens de jour et de nuit. Un effectif complet qui se tourne les pouces et cela, à cause des carences énumérées qui ne demandent pas de grands efforts pour être résolues, d’autant plus que dans cette commune de haute montagne, les lieux et les moyens de loisirs font cruellement défaut à la classe juvénile rongée par le chômage, l’oisiveté et le mal-vie. Une jeunesse que guettent les multiples retombées de l’inoccupation, tels que l’alcool et la drogue qui font des ravages parmi ces jeunes qui forment l’écrasante majorité de la population. Voila un cas qui ne semble préoccuper aucune autorité notamment dans ces régions reculées de l’arrière pays loin des regards et abandonnées à leur triste sort.

Oulaid Soualah

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