L’huile d’olive vendue à 700 dinars le litre

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Une région à vocation agricole par excellence, même si son relief est à 80% accidenté.

Ainsi, Seddouk vit au rythme de la campagne de ramassage des olives qui a démarré ce mois de Décembre et s’étalera jusqu’au mois de mars prochain. C’est un travail de fourmis qui se mène dans les champs où toutes les familles se sont mobilisées pour ramasser les productions d’olives très convoitées par les voleurs qui sont nombreux, cette année, et qui agissent de jour comme de nuit. Ceux qui payent les frais de ce maraudage sont les propriétaires qui ont des oliveraies situées dans les champs éloignés des villages. Il n’y a pas que le vol qui est un phénomène sérieux, cette année, de par l’ampleur des voleurs aguichés par les prix du kg qui est un autre phénomène du fait que de mémoire d’homme, il n’a franchi la barre des 100,00 dinars comme c’est le cas cette année. Les dérèglements climatiques à l’origine de l’insuffisance d’eau de pluie en hiver, cas de cette année, où nous sommes en fin décembre et malheureusement, aucune goutte d’eau n’est tombée du ciel. Voila, en quelque sorte, la cause de la faible production d’olive. Ce que nous expliquera un oléiculteur. «Cette année, les malheurs se succèdent durant cette campagne oléicole. Les pluies qui ne tombent pas durant le dernier trimestre de l’année à cause, surement, des dérèglements climatiques induits par la pollution, sont à l’origine des baisses des rendements frappant des productions d’olives, de ces dernières années, et pour preuve, nous sommes à fin Décembre et il fait chaud comme en été. Si l’on s’en tient à cela, les voleurs aussi sont de la partie, et ils sont très nombreux. Ce qui fait que les fellahs se dirigent vers la ruine», a déclaré notre interlocuteur, qui a enchaîné en abondant dans le même sens d’idées, «ajoutant que ces aléas ont engendré l’augmentation vertigineuse du prix du kg d’olive qui a atteint le seuil des 100,00 dinars. Du jamais vu de par le passé suivie par l’augmentation du prix du litre d’huile d’olive qui est proposée à 700,00 dinars, un plafond jamais atteint aussi». Mais le problème majeur des grands propriétaires d’oliveraies qui engrangent de grandes quantités d’huile d’olive, reste son écoulement qui se fait d’une manière traditionnelle et anarchique tant qu’aucun circuit de commercialisation n’existe pour le moment. «D’aucun se retrouvent avec de grands stocks de l’année passée invendues, et ne savent pas à quel saint se vouer pour les aider à les écouler. On entend par ci et par là la création de coopératives pour organiser la filière oléicole, mais jusqu’à présent, on n’a pas vu une seule activer dans le domaine ou ayant fait appel aux délocuteurs pour débattre de leurs problèmes. Sont-elles des coopératives familiales auxquelles les autres ne peuvent y accéder. Qu’on nous l’explique au moins ! Autre aléas qui n’est pas des moindres aussi. Avant, des acheteurs venaient d’autres régions du pays pour acheter notre huile. Ce n’est plus le cas, ces dernières années, du fait que l’olivier est cultivé partout en Algérie. Ensuite, est apparu aussi le phénomène de frelatage de l’huile d’olive par des prédateurs à la recherche du gain facile qui ternissent l’image de marque de la Kabylie» a déclaré notre interlocuteur. Dans les grandes villes, comme Alger, le litre d’huile d’olive qui était cédé l’année passée, à 700 dinars, voire 800 dinars, heurtera très probablement les 900,00 dinars. Nous sommes en pleine campagne de ramassage des olives, attendons, donc, la fin de celle-ci pour tirer les meilleures conclusions, il est encore prématuré pour faire un constat fiable, tout de même.

L.Beddar

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