Il est difficile de croire que les enfants sont en période de vacances.
Les habituels va-et-vient vers les établissements scolaires ne se sont pas estompés, bien qu’officiellement les élèves devraient être en congé depuis jeudi dernier. Près d’une semaine après, les lycées et les collèges gardent leurs portes ouvertes pour des cours de rattrapage ou de soutien. Un tour dans certains établissements scolaires, nous apprend que l’ouverture des écoles est dictée par une note ministérielle, demandant aux directeurs de retenir le personnel pendant la première semaine des congés afin d’assurer des cours supplémentaires aux élèves des classes d’examen, durant une demi journée. Dans la commune d’Aïn El Hammam, ce sont les élèves des deux lycées, des deux collèges ainsi que ceux de toutes les écoles primaires, qui se sont conformés aux décisions de la tutelle. Dans certains établissements, les professeurs ont appelé des classes de niveau inférieur, ayant accusé du retard dans le programme pour un rattrapage, bien qu’elles ne soient pas concernées par les examens de fin d’année. Les élèves habitués aux cours chez des particuliers ne connaissent pas de répit. Hormis, les leçons dispensées par leurs professeurs officiels, ils continuent de se rendre aux cours payants, donnés par des enseignants, moyennant finances, dans leurs maisons. Là les leçons ne sont pas destinées aux futurs bacheliers ou aux autres élèves de quatrième année moyenne, seulement. Les potaches de tous les niveaux peuvent y accéder si les parents consentent à les y envoyer. Sachant que la scolarité de leurs enfants n’a pas de prix, de nombreux pères font des sacrifices pour leur réussite. Le phénomène apanage des grandes villes à une époque est, d’ailleurs, en train de devenir à la mode, dans la région. Les jeunes bucheurs du week-end et des jours fériés sont de plus en plus nombreux à prendre leur cartable pour plancher sur des problèmes de physique ou de mathématiques, pendant que leurs camarades se reposent et font la grasse matinée. Les concernés ainsi que leurs parents jurent que c’est grâce à cette solution qu’ils sont arrivés à obtenir de bonnes notes. Quant au repos de l’enfant qui risque la saturation, personne ne semble s’en soucier.
A.O.T.