Par le biais de leur association de quartier, les habitants de la cité des Eucalyptus, dite «27», dans la ville de Béjaïa, saisissent, par courrier et pour la 3ème fois consécutive, les responsables de l’APC, de la daïra et de la wilaya de Béjaïa, dans l’espoir d’attirer leur attention quant aux conditions précaires et insupportables dans lesquelles ils vivent. Dans leur longue lettre où ils demandent leur relogement dans des habitations décentes, et dans les meilleurs délais possibles, ils portent à la connaissances des autorités concernées par les relogements des citoyens, que leurs maisonnettes construites en 1952, au temps du colonialisme pour une durée de vie de 20 ans maximum, sont devenues aujourd’hui, en 2015, soit 63 ans plus tard, un véritable bidonville hideux au cœur du chef-lieu de wilaya. Ils rappellent aussi que ces habitations sont construites dans en endroit humide et inondables, et ne disposent même pas du minimum des commodités de vie. En plus des inondations récurrentes, dont ils souffrent à chaque précipitation, les murs des maisonnettes sont fissurés, en plusieurs et les toits laissent passer d’importantes infiltrations d’eau de pluie. D’ailleurs, les services de contrôle des logements, après leur visite des lieux, notent dans leur rapport que «ces habitations sont insalubres et qu’il y a lieu de reloger leurs occupants dans les meilleurs délais». Les rédacteurs de la correspondance soulignent, aussi, que si en 1982, quelques uns des habitants de ces maisonnettes ont eu la chance d’être relogés à Ihaddaden, cela n’a, malheureusement, pas été le cas pour l’écrasante majorité des habitants de cette cité. Dans leur courrier aux autorités qui leur ont fait des promesses qu’ils n’ont honorées à ce jour, ils indiquent que la cité des Eucalyptus dite «27», est composée de 76 maisonnettes occupées par 90 familles.
B. Mouhoub