Des poteaux électriques menacés d’effondrement

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Dans une déclaration portant le titre de «mise en garde», adressée au P/APC de leur commune et au chef de daïra d’Aïn El Hammam dont ils dépendent, les représentants de plusieurs villages relevant de la commune d’Aït Yahia, attirent l’attention des autorités locales sur les dangers qui peuvent découler de l’obstruction des ouvrages destinés à évacuer les eaux pluviales. De ce fait, les villageois sollicitent l’intervention des responsables pour éviter d’éventuels désagréments qui pourraient découler de pareilles situations. Au niveau de la commune d’Aït Yahia, une dizaine de regards, dont «certains se trouvent au chef-lieu», nous dit Idir, sont obstrués à partir de Sebt (chef-lieu) au village de Tafraout. Ainsi, dévalant la pente sur près de deux kilomètres, l’eau de pluie, n’étant plus drainée convenablement, quitte les fossés pour se déverser dans la nature, générant un affaissement de terrain. Or, il se trouve que le mouvement du sol, à cet endroit précis, pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur la stabilité de huit poteaux électriques de basse tension, qui y sont implantés. «Les câbles de transport de courant se tendent de plus en plus et risquent de rompre si le glissement de terrain venait à perdurer» ajoute, inquiet, notre interlocuteur. En effet, plus d’une quinzaine de villages dont Tagwnits, Koukou, Aït Ziri, Aït Anter, Aït Djebara et autres, peuvent se retrouver dans le noir, du jour au lendemain, si rien n’est fait pour drainer tous ces mètres cubes d’eau qui convergent vers ce lieu. Il faut noter que depuis quelques années, on assiste à un phénomène auquel personne ne semble s’intéresser. Lors de la construction de leur maison, des particuliers n’ont aucune gêne à boucher les regards se trouvant devant leur future habitation, en y jetant des gravats, de la terre et parfois du béton. En procédant au rebouchage de ces derniers, ouverts dans les fossés, ils n’ignorent pas qu’ils empêchent les eaux de ruissèlement de continuer leur course naturelle vers les ravins. Par mauvais temps, il n’est pas rare de constater que les rues des villes ou les routes en rase campagne deviennent de véritables marres infranchissables aux piétons et parfois, même aux véhicules. On a beau multiplié les avaloirs, ils ne peuvent «avaler» toutes ces quantités d’eau qui arrivent des hauteurs. La réouverture des ouvrages, là où il n’est pas trop tard, s’impose pour éviter que des catastrophes ne surviennent.

A.O.T.

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