Le centre-ville se dégrade à vue d’œil

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Le cœur de la ville de M’Chedallah double chef-lieu de commune et de daïra, se dégrade progressivement.

Une dégradation qui n’épargne aucun quartier de l’ancienne ville avec des allées et rues défoncées, truffées de trous, nid-de-poule, bordures détériorées, trottoirs en dents de scie et semés de toutes sortes d’embûches où il n’est pas aisé aux piétons de circuler. À cela s’ajoute de multiples avaries sur les réseaux d’AEP et d’assainissement, notamment au niveau du boulevard central et la rue Makhlouf Amar, entre autres. En outre, un effroyable effondrement d’un important pan du mur de soutènement du siège de la daïra s’est produit durant l’hiver passé au niveau de la rue Akkache Amar qui n’est toujours pas pris en charge. Des centaines d’usagers qui doivent faire attention où poser le pied à chaque pas, au point où la plupart emprunte carrément la chaussée, gênant considérablement la circulation automobile à l’origine de fréquents accrochages entre piétons et automobilistes. À cet état de fait, viennent se greffer des stationnements anarchiques et l’occupation des devantures des commerces par la marchandise de ces derniers qu’ils exposent directement sur les trottoirs. D’où l’obligation aux piétons de slalomer parmi les cageots qui constituent de véritables obstacles qui ne laissent qu’un étroit passage qui ne livre… passage qu’à une seule personne à la fois. Pour apporter une touche finale à l’anarchie et au désordre d’une ville dégradée, une placette exiguë en plein centre-ville est érigée en marché permanant de fruits et légumes. Une activité qui s’opère dans une intolérable insalubrité et qui ne dérange plus personne. Certes que quelques timides opérations de revêtement de trottoirs ont été entamées ça et là seulement, elles ont été menées à la hâte. Les pavés utilisés, un matériau des plus commodes, sont à l’heure actuelle… dépravés, décollés et jonchent les trottoirs pour devenir de véritables embûches sur lesquelles butent les personnes âgées, notamment les mal voyants. Au niveau de M’Chedallah, autant l’amélioration du cadre de vie progresse au niveau de la nouvelle-ville, autant il régresse dans l’ancienne, bien que c’est cette dernière qui abrite le siège de la mairie, de la daïra et que le vieux bâti en ces lieux a presque disparu, pour faire place à d’importants blocs résidentiels en parallèle à de belles villas qui rivalisent en surface et en hauteur, avec toutes sortes de styles et d’architectures. Ne manque à l’ancienne ville de M’Chedallah que quelques aménagements au niveau des quartiers, rues et boulevards, en particulier le ravalement des façades, la rénovation des anciens réseaux de l’ensemble des commodités et enfin l’organisation des activités à caractère commercial pour en faire une ville flambant neuve. Aussi neuve que la nouvelle ville qui n’est, en fait, qu’une extension que ne sépare qu’un projet de 100 logements en voie d’achèvement.

Oulaid Soualah

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