Les habitants de la commune de Boudjellil, du moins les propriétaires de terres agricoles, ont-ils compris, enfin, que l'agriculture est un secteur névralgique sur lequel il faudra, désormais, compter ?
Il semblerait que c’est le cas, puisque beaucoup de citoyens investissent, de plus en plus, dans les différentes filières du secteur agricole, que ce soit dans l’apiculture, l’aviculture, la céréaliculture, l’élevage de cheptel, l’arboriculture, etc. Cependant, ce dernier volet semble « renaître » de ses cendres, après une période d’hibernation. En effet, l’intérêt va en grandissant pour l’arboriculture, entre autres, car il faudra aux agriculteurs renouveler d’une part, le parc arboricole vieillissant, et d’autre part renforcer celui existant. En tout cas, c’est l’option qu’ont prise beaucoup d’agriculteurs ou de propriétaires terriens, habitant dans la commune de Boudjellil, lesquels ont manifesté un intérêt particulier à l’arboriculture notamment. À cet effet, nous avons appris auprès de l’APC que pas moins de 240 paysans ont fait des demandes d’acquisition de plants d’amandiers et d’oliviers à la ferme pilote de Tazmalt. Ces deux variétés d’arbres réussissent très bien dans la région, où ils tiennent de bonnes superficies, surtout pour l’olivier, où la commune de Boudjellil recèle un parc oléicole impressionnant! Les amandiers ne sont pas en reste, puisqu’ils sont plantés en force surtout dans les villages perchés comme Tigrine, Hamda, Ath Wihdane, Ath Hlassa, etc. Avec la crise qui se profile, les citoyens propriétaires de lopins de terres exploitables ont compris qu’il leur faudrait, dorénavant, produire certaines denrées par eux-mêmes pour alléger la facture alimentaire qui risque d’être salée avec les augmentations qui se profilent. Posséder une chèvre pour le lait, des poules pour les œufs et quelques agneaux pour la viande, ainsi que des potagers qui suffiraient à ces paysans d’atténuer les dépenses liées à l’alimentation!
Syphax Y.

