Le CEM Krim Rabah se meurt

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C’est l’un des collèges les plus vétustes que compte toute la daïra de Draâ El-Mizan et c’est le premier collège qui avait accueilli, au lendemain de l’indépendance, des collégiens non seulement de toute la région allant d’Aït Yahia Moussa jusqu’à Chabet El-Ameur, en passant par Tizi-Gheniff, mais pratiquement de tout le versant sud car il y avait même ceux qui venaient de Makouda. C’était surtout pour son régime d’internat. Et nombreux parmi ceux qui l’avaient fréquentaient sont devenus cadres de la nation et se souviennent encore des années passées dans cet établissement. Il s’agit du CEM baptisé en nom du chahid Krim Rabah, un établissement situé au centre-ville. Depuis plus d’une vingtaine d’années, ses structures tombent l’une après l’autre en désuétude. Après qu’un bloc de six locaux, réalisé pourtant au début des années 80, qui eut été réformé suite à un affaissement, ce sont les classes en préfabriqué qui subirent le même sort. Au début des années 2000, ce sont les anciennes classes, école primaire de l’époque coloniale, qui sont fermées, bien qu’elles tiennent toujours bon, et enfin ce sont les dortoirs qui sont transformés en salles de cours. « S’ils ont restauré les anciennes classes, ce serait mieux. Vraiment, elles répondent beaucoup plus aux normes que celles improvisées dans les dortoirs. Elles sont spacieuses et elles donnent même goût de mieux enseigner », nous confiera un professeur en retraite ayant exercé dans cet établissement plus d’une trentaine d’années. Aujourd’hui, on aperçoit que ce CEM a perdu son charme d’antan. « Je peux vous dire que c’est le seul établissement qui m’a plu durant toute ma scolarité », suffira de témoigner un autre retraité ancien interne dans ce collège au milieu des années 70. Pour certains, le CEM Krim Rabah est un patrimoine, il doit être seulement restauré surtout ses anciennes classes qui donnent pignon sur rue. Aux dernières nouvelles, nous avons appris qu’un rapport détaillé avec photos a été transmis même aux services du ministère de l’Éducation nationale, où il a été demandé son remplacement par un autre collège au même endroit. D’ailleurs, même une commission de choix de terrain était sortie dans cet établissement, où au moins deux variantes y ont été proposées. Il s’agit de garder entre temps la partie où étudient les élèves et de réaliser un autre dans l’autre partie, aujourd’hui, à l’abandon. Par ailleurs, il a été même proposé que les anciennes classes soient restaurées et utilisées pour d’autres activités, qui seront déterminées par la suite. En tout cas, même si rien n’est encore décidé il faudrait un autre collège afin de soulager ceux de la ville, à savoir le CEM Frères Harchaoui, le CEM nouveau et le CEM dit base 7, car la population scolaire augmente de façon très remarquable, quand on voit que les divisions pédagogiques ne cessent d’atteindre des effectifs pléthoriques.

A. O.

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