Le plan national pour le raccordement au gaz naturel commence à apporter ses fruits.
Dans de nombreuses localités, le gaz naturel arrive dans les foyers ayant trop souffert avec l’indisponibilité du gaz butane, notamment durant les périodes d’hiver. Ainsi et par exemple, dans la wilaya de Bouira, le taux de raccordement au gaz naturel est estimé actuellement à plus de 67% et atteindra les 77% avec l’achèvement des projets débloqués dans le cadre du plan d’action de l’année 2015. En effet, selon M. Nacer Khaled, directeur de la SDC-Bouira, plusieurs projets de raccordement sont actuellement en voie de réalisation ou d’achèvement, dans le cadre du plan de raccordement 2015. À l’image des communes d’Ath-Rached, Ath-Lâziz, El-Hachimia, Ath-Leqsar et Haizer, où les travaux de raccordement battent leur plein. Des projets qui ont été inscrits dans le cadre de la première tranche du plan 2015, et qui concernent près de 10 000 foyers répartis sur les chefs-lieux communaux et également sur les villages. «La première tranche de notre programme est achevée à hauteur de 96%, les localités et les villages concernés seront raccordés au plus tard au mois de février 2016.
A l’image notamment du chef-lieu de la commune d’Ath-Rached, et d’une dizaines de villages au niveau des communes d’Ath-Laâziz, Haizer, El-Hachimia, Mâala et Ath-Leqsar. D’autres localités sont également concernées par la deuxième et la troisième tranche du plan d’action, à l’image des villages de Mlawa, Thalamine dans la commune d’Ath-Leqsar et Taghzouth à Ath-Rached, où les études ont été déjà réalisées. Le coût globale des opérations est estimé à plus de 155 Milliards de centime», affirme le même responsable. Concernant le plan d’action de 2016, notre interlocuteur affirme que les services de la SDC-Bouira, ont prévu la réalisation de pas moins de 760 kms de réseau du gaz, avec une cagnotte globale qui avoisine les 80 Milliards de centimes. «Avec la concrétisation de cette tranche, nous allons atteindre les 85% du taux de raccordement au gaz. Le nouveau plan, concerne les communes d’Ath-Rached, de Maâla, de Zberbar, de Guerouma, deSouk El-Khmiss, d’El-Mokrani et d’Ath-Laâziz. Les opérations de raccordement seront effectuées en deux volets, à savoir le transport et la distribution. Certaines localités proches à nos réseaux seront, par ailleurs, raccordées avec des opérations d’extension du réseau, notamment au niveau des communes d’Ath-Leqsar, d’El-Hachimia et d’Ath-Rached.», Ajoute notre interlocuteur
Aghbalou : une nouvelle étude pourla couverture totale du chef-lieu
Takerboust, le chef-lieu communal d’Aghbalou, est situé à 60 kms à l’Est du chef-lieu de wilaya de Bouira. Il culmine à près de 1 000 mètres d’altitude, ce qui fait que ce plus grand village de Kabylie, lequel compte 12 000 habitants, soit exposé aux courants d’air froids et glacials, lesquels balayent les hauteurs de la majestueuse chaîne montagneuse de Djurdjura, où se trouve niché sur un contrefort, ce village historique. Le froid glacial qui s’est installé depuis quelques semaines déjà apporte avec lui son lot de désagréments pour la population. Celle-ci devrait consentir des dépenses faramineuses pour pouvoir passer un hiver au chaud. Alors que le branchement de la grande majorité des foyers au réseau du gaz naturel n’est pas encore effectué car les travaux de raccordement des habitations, situées dans les ruelles et quartiers difficiles d’accès, ne sont pas encore lancés, les habitants, en attendant, tentent de diversifier les sources de chaleur pour tenir bon devant les caprices de dame nature. À ce propos, M. Nacer a tenu à affirmer que le chef-lieu de la commune sera couvert, en grande majorité par le réseau du gaz naturel. D’après notre interlocuteur, une nouvelle étude a été réalisée et sera prochainement soumise à l’aval des autorités locales, des services de la Protection civile et des citoyens de cette localité. M. Nacer explique le non-branchement de certains foyers, par l’étroitesse des ruelles, rendant impossible l’accès à certains quartiers, mais aussi à l’absence des normes de sécurité nécessaires pour leur raccordement. «La nouvelle étude concerne tous les quartiers non encore raccordés au réseau du gaz. Elle sera financée par un budget de plus de 09 millions de dinars débloqué par la wilaya de Bouira, et elle sera supervisée par plusieurs services locaux, notamment la Protection civile. Concernant le quartier du quartier dit La-Casbah, nous avons projeté la réalisation d’une nouvelle étude dans l’objectif d’achever la couverture de l’ensemble du chef-lieu», ajoute notre interlocuteur.
Oppositions et agressions d’ouvrages
Les cas d’oppositions et de blocages des projets d’utilités publiques deviennent de plus en plus fréquents au niveau de la wilaya de Bouira. Concernant le programme de raccordement au gaz naturel, M. Nacer Khaled assure que pas moins de trois projets sont à l’arrêt, en raison d’oppositions signifiées par des citoyens. Il s’agit des projets de raccordement de la commune de Guerrouma au Nord du chef-lieu de wilaya de Bouira, du village d’Oued El-Bared dans la commune de M’Chedellah et celui du village Illyithen, relevant de la commune de Saharidj à l’Est de la wilaya. Des projets d’utilités publiques que les habitants attendent avec impatience. Pour ce, notre interlocuteur affirme que «les trois projets sont à l’arrêt depuis plusieurs mois sur leurs volets de transport. Les habitants de ces régions montagneuses et éloignées attendent toujours la relance des travaux et s’interrogent même sur les raisons de l’arrêt. De notre côté nous faisons de notre mieux pour espérer trouver un accord avec les propriétaires des terrains, mais ça prend beaucoup de temps !». Concernant les agressions d’ouvrages, notre interlocuteur ajoute que ses services enregistrent régulièrement des nouveaux cas d’agressions d’ouvrages, notamment des ouvrages d’électricité moyenne et haute de tension. M. Nacer a, également, tenu à signaler que la SDC-Bouira a entrepris les démarches nécessaires dans l’objectif de mettre un terme à ce fléau dangereux, notamment concernant les lignes de hautes tensions électriques. «Nous travaillions en collaboration avec les autorités locales, les APC notamment, pour mettre un terme à ce genre d’actes. Nous avons suggéré aussi l’arrêt de la délivrance des permis de construire, pour ces cas, aussi la mise en place d’échéanciers pour le payement des opérations de déplacement des lignes électriques», a-t-il ajouté.
O.K.