«Continuer son combat pour la démocratie»

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Le décès du président du FFS, Hocine Aït Ahmed, survenu le mercredi 23 décembre 2015 à Lausanne en Suisse, a mis en émoi toute l’Algérie et particulièrement la région de la Kabylie dont il est issu. Tout le monde a tenu à lui rendre hommage aussi bien les hauts responsables politiques de l’Algérie et du monde que les simples citoyens. À Béjaïa, le rassemblement des élus et des militants du FFS, prévu à la Maison de la culture avant le décès du héro, a été annulé et remplacé par une journée de deuil et de recueillement à la mémoire du défunt. Aussi pour le respect de la mémoire du disparu, en plus des élus et des militants du FFS, beaucoup de militants des droits de l’Homme, de militants d’autres partis politiques et de simples citoyens s’étaient rendus, hier matin, à la Maison de la culture pour rendre hommage à celui qui a, depuis l’âge 15 ans, milité pour l’indépendance du pays, pour la liberté pour la démocratie, pour les droits de l’Homme et pour l’unité du Maghreb des peuples. L’émotion et la tristesse se lisaient sur tous les visages des participants au rassemblement. La salle retenue pour le rassemblement s’est avérée nettement insuffisante pour contenir tous ceux qui y afflué parmi les militants et les simples citoyens, qui voulaient rendre un dernier hommage à celui qui fut le premier responsable de l’OS (Organisation secrète), qui fut le prélude à la lutte armée pour la libération du pays du joug du colonialisme. La salle était pleine comme un œuf. Le nombre de personnes debout à se tenir entre les murs et les travées était de loin supérieur à celui des personnes assises. Beaucoup aussi ont dû se contenter d’admirer des posters d’Aït Ahmed affichés sur l’esplanade et dans le patio de la Maison de la culture. Ceux qui étaient invités à prendre la parole, parmi eux le sénateur Brahim Méziani, le P/APW Bettache Mohamed, les députés Chafaï Bouaiche, Chabati Rachid et Abdou Nacer, qui ont tous eu la gorge nouée par l’émotion, ont rappelé tour à tour le parcours exemple du défunt pour la démocratie et la liberté. Certains ont insisté sur les événements de 1963, d’autres ont mis en valeur sa modestie, modestie qui l’a poussé de son vivant, à refuser le poste tant convoité du président de la République et, à sa mort, à laisser des consignes pour qu’il soit enterré non pas à El-Alia, parmi les grands du pays, mais dans le modeste cimetière d’Aït Yahia, dans son village natal, dans commune de Aïn El-Hammam. Au Paradis, lance un des conférenciers, il sera sans doute accueilli par Larbi Ben M’hidi et Abane Ramdane qui furent ses compagnons d’armes.

B. Mouhoub

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