Des dizaines de jeunes chômeurs, issus de la commune d’Oued El-Berdi, à une dizaine de kilomètres au Sud du chef-lieu de wilaya de Bouira, ont procédé dans la matinée d’hier, à la fermeture du principal accès au centre d’enfûtage de gaz de l’entreprise publique NAFTAL, situé au niveau de la zone industrielle de «Sidi Khaled» de la même commune. Par leur action, les protestataires réclament l’ouverture de postes d’emplois au niveau de ce centre, au profit des jeunes de cette localité. Les jeunes protestataires affirment, également, qu’une plate-forme de revendications a été remise aux responsables de la wilaya ainsi que ceux de NAFTAL à Bouira, où ils réclament la mise en place d’une commission d’enquête ministérielle, et ce, afin de mettre «toute la lumière à propos des méthodes adoptées par la direction dans le recrutement. Aussi, pour enquêter sur le gel du concours de recrutement dans les postes d’agents de sécurité et de technicien en GCE». Les contestataires revendiquent, aussi, la titularisation des jeunes employés de leur commune, qui travaillent, d’après eux, dans le cadre des formules d’emplois des jeunes depuis plusieurs années. «L’action de fermeture du centre était pour nous le dernier recours pour espérer attirer l’attention des responsables de la wilaya, à propos de notre situation», nous dira l’un des jeunes protestataires. Ingénieur en hydraulique de formation, notre interlocuteur affirme qu’il a passé plusieurs concours de recrutement dans ce centre, mais il n’a jamais été retenu. «Le dernier concours que j’ai passé est celui pour un poste de superviseur HCE, depuis le mois de septembre, et j’attends toujours les résultats. D’après des rumeurs qui circulent, ces postes d’emplois ont été gelés par le directeur du centre, et ce, pour des raisons inconnues», nous affirme-t-il. Les jeunes protestataires que nous avons rencontrés, hier sur place, ont tenu également à dénoncer ce qu’ils ont qualifié de «licenciements arbitraires des employés contractuels du centre». Ils affirment que la direction du site avait licencié une dizaine d’employés contractuels cette année. «Certains employés ont travaillé pendant 15 ans dans ce centre, en leur qualité de contractuels. L’administration, au lieu de les titulariser, les a tout simplement licenciés, c’est tout simplement de l’injustice !», Ajoute un autre manifestant. Contacté le directeur du centre a refusé de s’exprimer à propos de cette action, et qui, faut-il le noter, avait entièrement paralysé l’usine qui couvre une grande partie de la willaya en matière d’approvisionnement en gaz butane et gaz propane. Hier, des dizaines de camions citernes et autres chargés de bonbonnes de gaz butane sont restés stationnés à proximité de l’usine. À l’heure où nous mettons sous-presse, le centre demeure toujours fermé et son activité à l’arrêt.
Le centre rouvert manu militari
Fermé dès les premières heures de la matinée d’hier, le centre d’enfûtage de gaz de l’entreprise publique NAFTAL, de la commune de Oued El-Berdi, a été rouvert vers 14h de la même journée. En effet et d’après des sources locales, c’est suite à l’intervention des forces de la gendarmerie nationale, arrivées sur les lieux avec d’importants renforts, que le centre a été rouvert. Les fonctionnaires du complexe ont pu rejoindre leurs lieux de travail sous la protection d’un important dispositif sécuritaire. L’activité de l’usine a été relancée quelques minutes après. D’après les mêmes sources, pas moins de 19 jeunes protestataires, parmi les leadeurs du mouvement, ont été embarqués par les gendarmes.
O.K.