Les acquéreurs dénoncent «l’arnaque» du promoteur immobilier

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Les acquéreurs des 52 logements érigés à Birslam, une banlieue de la ville de Béjaïa, par un promoteur immobilier privé vivent le cauchemar au quotidien. Ledit promoteur vient d’être dénoncé et esté en justice par ces acquéreurs pour «arnaque et escroquerie». Le début de cette histoire, selon H. Mourad, délégué des victimes de ce qu’il qualifie de «pseudo promoteur», remonte à 2011. «Cette année-là ce promoteur immobilier a commencé à vendre ces logements, tout en annonçant qu’il a tout les documents juridiques. Toutefois, quelle fut notre surprise lorsque nous avons découvert à la signature du contrat provisoire sans notaire que ce pseudo promoteur n’avait obtenu son permis de construire qu’en 2013. Cela signifie qu’il a bafoué les lois de la République, notamment la loi 11-04 du 17 février 2011, qui règle l’activité de la promotion immobilière. L’article 71 de cette loi interdit au promoteur de demander des tranches d’argent avant la signature du contrat, de l’enregistrement au fonds de garantie», a raconté notre interlocuteur, tout en précisant que ce promoteur aurait encaissé de l’argent en 2011, alors que l’achat du terrain sur lequel il bâtira ces logements n’aurait été effectué qu’en 2012. Pire, quand ces acquéreurs demandent justifications sur le retard accusé dans la réalisation de leurs logements, ce promoteur recourrait à des méthodes peu orthodoxes. «Ce promoteur nous a ruinés. Certains acquéreurs ont payé jusqu’à ce jour 800 millions de centimes, alors que les travaux de construction de ce bâtiment de 12 étages sont au rez-de-chaussée», a indiqué notre source. Le comble dans tout cela, selon H. Mourad, est que ce promoteur répond aux demandes de clarifications quant aux retards enregistrés dans la réalisation par cette phrase : «Ces logements sont mes biens personnels !». Ce promoteur, ajoute notre source, aurait abusé de la confiance des acquéreurs en profitant de leur naïveté. «À chaque fois, il augmente le prix du m2. Au début, il nous a vendu au prix de 7,5 millions m2, ensuite il a relevé le prix à 9 millions et lorsqu’il nous a convoqués pour signer le contrat provisoire, nous étions surpris de lire dans le contrat qu’il y a une possibilité de revoir à la hausse le prix de 20 %», a-t-on dénoncé. Cependant, la dernière sortie de ce promoteur, qui a plongé ces acquéreurs dans le désarroi le plus sombre, selon H. Mourad, «est de découvrir que leurs logements ont été revendus une seconde fois». «En plus qu’il a vendu nos logements, il refuse de nous rembourser même notre propre argent avec lequel il a presque tout acheté se disant intouchable et qu’il ne reconnait que sa propre justice !», a déclaré le délégué de ses acquéreurs, qui ont saisi toutes les autorités compétentes, dont le Premier ministre.

B.S.

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