La population d’Aïn El Hammam, daïra dont relève administrativement la commune d’Aït Yahia, se sent, elle aussi, concernée par le décès du chef charismatique du FFS, da L’Hocine Aït Ahmed. Ici, les discussions ne cesseront sur « l’homme du siècle de l’Algérie », comme l’a qualifié un de nos confrères, que plusieurs mois ou des années après son enterrement.
Au niveau de la place des horloges d’Aïn El Hammam, un registre de condoléances a été ouvert par la section du FFS locale, en plus d’une exposition de photos retraçant le parcours du plus vieil opposant d’Algérie. Les visiteurs, fort nombreux, faut-il le faire remarquer, tout autant que les citoyens de la rue ou des villages, sont à l’écoute de la moindre information concernant les funérailles auxquelles assisteront la plupart des habitants de la région qui se disent prêts à se rendre, même à pied, à Thissirth N Chikh pour la cérémonie de recueillement. Ce ne sont pas les sept à huit kilomètres qui les en empêcheront. Un vieux militant du parti, qui était présent lors du retour d’exil du président du FFS en 1990, ne compte pas rater l’occasion du décès de son idole. «Je l’ai vu et j’ai discuté avec lui, ce jour là. Je compte raconter à mes petits enfants, cette page d’histoire, lorsqu’ils seront grands. Je leur parlerai de lui et leur dirai que j’ai eu la chance de le voir de son vivant et d’assister à ses funérailles», dira-t-il. Hormis les organisateurs dont c’est le rôle, la population s’inquiète, également, de l’insuffisance de structures de restauration et d’hébergement des étrangers à la région. L’idée d’héberger qui de droit dans les établissements scolaire, réquisitionnés pour cela, fait son chemin. Les équipes soignantes et les ambulances de l’hôpital d’Aïn El Hammam sont déjà prêtes à toute éventualité.
Au niveau du village «Ath Ahmed», les préparatifs se font à une cadence effrénée. Les organisateurs se démènent jour et nuit pour ne rien laisser au hasard. Nous avons joint Rabah Aït Kaci, responsable de la section FFS d’Aït Yahia, et responsable de l’organisation qui nous dit : «les organisateurs s’attellent à peaufiner les dernières retouches. Une réunion des organisateurs est, d’ailleurs, prévue dans ce sens, pour l’après-midi d’aujourd’hui (28 décembre)». «Quant au problème crucial de transport, il semble trouver sa solution dans l’éloignement des véhicules des citoyens du lieu de l’exposition de la dépouille. Il été décidé d’arrêter la circulation automobile, plusieurs kilomètres avant Tassirth N Chikh, emplacement du chapiteau prévu pour le recueillement. Les visiteurs devraient donc prendre les navettes prévues à cet effet, dans la limite des disponibilités. De nombreux autres seront contraints d’effectuer le trajet à pied», ajoute notre interlocuteur. Ainsi, on apprend que le premier arrêt est prévu à la décharge communale d’Aït Yahia pour les hôtes qui arriveront par Michelet ou Azazga alors qu’une autre «porte», ( une limite pour les véhicules) sera installée au carrefour d’Aït Kheir pour ceux qui viendront par Mekla.
A.O.T.

