Décidément, aucun cours d’eau n’est épargné par la pollution dans la vallée du Sahel, pour ne citer que cette région. En effet, comme nous l’avons constaté dernièrement, l’oued Sidi Aïssa, qui traverse la commune d’Ahnif, est également investi par les ordures ménagères et les gravats jetés, ici et là sur les berges et même dans le lit de cet oued.
Actuellement, l’eau dans cette rivière ruisselle « timidement » à cause de la sécheresse qui sévit depuis des mois déjà.
Cependant, le décor qu’offre ce cours d’eau est affligeant avec ces amoncellements de détritus et de déchets en tous genres, lesquels, en plus d’enlaidir l’environnement, peuvent causer de sérieux problèmes à l’écosystème, donc à la flore et à la faune. «Avec la pollution qui va au galop, je me demande quelle est cette rivière qui est restée à l’état pur et naturel, sans être touchée par l’avancée des ordures en tous genres ?», s’interroge notre accompagnateur.
Avec l’industrialisation, l’extension urbaine et la croissance démographique, les ordures ont littéralement explosé en ce sens que l’on trouve toutes sortes de détritus comme les différents emballages de produits alimentaires, de quincaillerie, des gravats résultants des travaux de démolition, de construction, etc. Toutefois, en l’absence d’unités de recyclage, des déchetteries et du sens élevé de l’amour de l’écologie chez les citoyens, l’environnement finit toujours par payer les conséquences, à l’instar de cette rivière de Sidi Aïssa qui traverse la commune d’Ahnif de bout en bout, en traversant sous un pont la RN5, pour déboucher sur l’autre grande rivière, l’oued Sahel en l’occurrence, laquelle est encore plus polluée malheureusement.
Y. S.