La ville du piton est devenue, en l’espace de trois jours, la capitale de la muse. L’infatigable association, Étoile culturelle d’Akbou, tient vaille que vaille à pérenniser ce genre de rencontres, entièrement dédiées à la poésie. La 9e rencontre poétique amazighe de la Soummam qu’organise ladite association de concert avec la direction de la culture de Béjaïa se déroule du 24 au 27 décembre. La maison de jeunes, Abderrahmane Fares d’Akbou, abrite cet événement qui se veut une occasion de rendre un vibrant hommage au regretté Aït Tahar Mohamed, dit Mohammed Ben Hanafi, grand parolier, poète et enfant de la radio. Mis sur pied par l’Étoile culturelle d’Akbou, ce traditionnel évènement poétique se veut une tribune privilégiée autant pour les poètes confirmés, que ceux en herbe. Le coup de starter de la 9e rencontre poétique amazigh de la Soummam a été donné ce jeudi 24 décembre en présence d’une flopée de poètes venus des régions avoisinantes. La cérémonie d’ouverture s’est portée sur des témoignages de la famille et des amis de Mohamed Benhanafi. De même, des prix symboliques ont été offerts aux lauréats de la 8e édition poétique amazighe de la Soummam. Les festivaliers se sont retrouvés dans la maison de jeunes pour le traditionnel récital pour élire les meilleurs poètes de l’édition en cours. Les ciseleurs de vers ont subjugué l’assistance par des récitals hauts en couleur. La manifestation a drainé une foule nombreuse d’amateurs du bon verbe qui se sont délectés tout le long de cette rencontre. Le deuxième jour est consacré aux séances du concours poétique, ainsi qu’une conférence ayant pour thème « La place et l’importance de la femme chez Mohamed Benhanafi », animée par SIDER Ourida, élève du poète et du réalisateur à la chaine II. Les séances du concours poétique se sont poursuivies au troisième jour au même titre que le cycle de conférences afférentes à la vie du défunt, Benhanafi. Bilek Hamid, sous-directeur au patrimoine culturel au Haut-Commissariat à l’Amazighité (HCA), a animé une conférence portant sur « Le rôle de la poésie dans la sauvegarde du patrimoine ». «Les artistes de l’époque de Benhanafi» est l’une des conférences animées par Halouane Hacène, ami du poète et professeur à l’université. Tout au long de ces journées, Akbou a vécu au rythme d’une muse magistralement interprétée par des versificateurs venus de tout horizon. Plus d’une soixantaine de poètes ont pris part à cette rencontre, dédiée à la poésie où chacun des participants a eu droit à un récital devant les jurés. La clôture de la 9é rencontre poétique amazighe de la Soummam s’est faite en apothéose où les membres du jury ont délibéré au grand bonheur et des lauréats et du reste des participants. «Cette rencontre est avant tout un rendez-vous d’échange et d’amitié. Au-delà du contexte de la compétition, l’étoile culturelle d’Akbou se pose comme un trait d’union entre les poètes qui ne jurent que par le verbe», avoue, avec un sourire aux lèvres, Abderrahmane, un poète venu de Seddouk.
Bachir Djaider