Un arsenal de guerre récupéré près de Bordj Ménaïel

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Lors d'une opération éclair enclenchée, dimanche dernier, dans la zone sensible d'Aïn El-Hamra, des brigades spéciales de l'ANP y ont démoli une casemate de l'ex-Gspc et récupéré un important arsenal de guerre.

L’annonce de cette action a été faite brièvement dans les termes suivants le lendemain des faits, par le service de la communication du ministère de la Défense nationale : « Dans le cadre de la lutte antiterroriste et contre la criminalité organisée, un détachement de l’armée nationale populaire, relevant du secteur opérationnel de Boumerdès, 1ère région militaire, a découvert et détruit, le 27 décembre 2015, un canon de confection artisanale et deux mines antipersonnel ». Les dites patrouilles militaires s’étaient redéployées au début de cette semaine, précisément, au niveau des sous bois de Oued Aouadja, très proche du douar d’Aïn El-Hamra, situé à équidistance de Bordj Ménaïel et Cap Djinet. Se déplaçant alors dans cette zone forestière avec beaucoup de prudence, sur la base des renseignements précis de leurs agents de liaison, ces soldats de l’ANP ont repéré une casemate nouvellement aménagée par la sériâte sanguinaire locale. Les militaires y ont découvert, a-t-on précisé un hebheb (mortier artisanal), deux mines antipersonnel, deux chargeurs, 116 cartouches d’armes à feu automatiques, des produits utilisés dans la fabrication des engins explosifs et de nombreux documents dont le contenu n’a pas été dévoilé par nos sources. Celles-ci affirment, en revanche, que le commandement local de l’ANP a, juste après, renforcé les mesures de sécurité dans cette partie ouest du vaste maquis de Ghzerwal. Les riverains se sentiront, et pour cause, davantage rassérénés, d’autant qu’ils redoutent surtout les tentatives de la nébuleuse locale de l’ex-Gspc d’embrigader d’autres jeunes après que celle-ci eut perdu pas moins de sept éléments, entre autres, les nommés Chaouchi et Oulid El Hadi, au début de l’an 2015. Six mois plus tard, la même zone d’habitation semi-rurale fut, en effet, le théâtre du démantèlement d’un important réseau de soutien au terrorisme, composé de plus d’une dizaine d’éléments. Cet engagement a été entrepris, pour rappel, par une brigade de la police judiciaire locale, en réaction justement à l’incorporation d’au moins cinq jeunes dans les rangs des sanguinaires, aux côtés du dénommé Tadjer Abdenour, un ancien condamné à trois ans de réclusion pour soutien à un groupe armé. Durant l’été dernier, d’autres rafles policières ont eu lieu dans les localités avoisinantes, à l’instar de Cap Djinet, Dellys, Bordj Ménaïel, et ce parallèlement à l’intensification du ratissage de nombreux coins de montagne suspects. Pas moins de six autres terroristes y avaient été alors, éliminés, dont l’un au dernier centre urbain cité et cinq autres successivement à proximité de Benchoud et Sidi Daoud. La pression militaire s’est poursuivie, a-t-on constaté jusqu’au jour d’aujourd’hui, avec la neutralisation d’autres terroristes notoires, la démolition de plus d’une trentaine de casemates et chose plus importante encore la récupération, à chaque fois, d’arsenaux de guerre. L’objectif principal des détachements locaux est d’empêcher tout au moins les sériâtes irréductibles de l’ex-Gspc de renforcer leurs rangs par de nouvelles recrues et de reprendre leur anciennes zones qui leur servaient de bases arrières, comme prélude à leur extermination.

Salim Haddou

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