M’Chedallah a soif !

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Les citoyens de la plupart des localités de la commune de M’Chedallah se sont de nouveau rassemblés, dimanche dernier, devant le siège de l’APC pour protester contre la longue rupture d’eau potable. Celle-ci a cessé de couler dans les robinets depuis plus de trois mois.

Un rassemblement auquel a appelé un comité de bénévoles par voie d’affichage sur les places publiques et qui se veut un avertissement aux autorités locales pour y remédier sans délais. Les protestataires se sont séparés après un regroupement symbolique devant l’esplanade de la mairie, et après avoir décidé à l’unanimité de passer à des actions de rue dans le cas où cette légitime revendication n’est pas prise en considération. Une contrainte que des élus amputent à la vétusté des réseaux de transport et de distribution à l’origine de multiples avaries qui les ont transformé en passoires. Les citoyens tiennent un autre son de cloche et remettent en cause la gestion du précieux liquide, notamment le réglage et la répartition du débit, ajouté au manque flagrant de suivi et d’entretien. Sachant que de simples avaries sous forme d’écartement de la tuyauterie durent des mois avant qu’une équipe ne soit dépêchée pour procéder aux réparations nécessaires et rétablir l’alimentation, d’où un inqualifiable gaspillage de l’eau qui se perd inutilement dans la nature. La raison suivante est le fait que plusieurs institutions étatiques se partagent la gestion de l’eau, tels que l’Algérienne des eaux, l’APC et l’hydraulique. Un cas qui confirme de manière palpable l’adage populaire «qu’un bateau dirigé par plusieurs pilotes coule et n’arrive jamais à bon port». Une aberration d’avoir soif dans la plus riche région en ressources hydriques à l’échelle de wilaya et qui donne raison aux pauvres citoyens qui ne savent plus à quelle autorité s’adresser pour avoir une goutte d’eau, d’autant plus que les moyens d’approvisionnement par le système de citernes tractées de l’APC sont insignifiants par rapport aux nombres des importantes agglomérations à fortes concentration démographiques touchées par cette interminable pénurie. Il convient de souligner que M’Chedallah qui est une commune mère, a bénéficié de la part du lion en matière de projets d’AEP, notamment dans le chapitre plan sectoriel du développement (PSD) depuis ces cinq dernières années. On peut, entre autres, citer les nouvelles conduites de transport, plusieurs châteaux d’eau dont la plupart sont en voie d’achèvement, de nouveaux lieux de captage autre que celui du barrage Tilesdit et la source noire, le forage d’Achadhoukh. Ceci, en plus des opérations de rénovation des anciens réseaux de distribution. Beaucoup de projets d’envergure sont inscrits au niveau de Raffour, Vouaklane et Thamurth Ouzemour qui sont les plus importantes agglomérations sur le volet démographique sans que l’on arrive à mettre fin à ces pénalisantes pénuries.

Oulaid Soualah

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