La reprise des cours, notamment dans le supérieur, après 15 jours de vacances d’hiver a permis à la ville de Tizi-Ouzou de retrouver sa dynamique. En effet, beaucoup de commerçants, particulièrement ceux activant à proximité des différents campus de l’université Mouloud Mammeri, comme Hasnaoua et Bastos, ont vu leur activité ralentir, pour ne pas dire carrément s’arrêter, pendant les vacances scolaires. Les étudiants constituent, il est vrai, leur principale clientèle. Il s’agit notamment des fast-foods, des cybercafés et autres prestataires de services tels les photocopieurs. «C’est avec les étudiants que nous travaillons. Lorsqu’ils sont en vacances, nous sommes parfois dans l’obligation de fermer et prendre un congé. Notre activité dépend réellement d’eux», nous dira un commerçant originaire d’Akaoudj qui préparait son local pour la reprise. Et d’ajouter : «Le calme des vacances est pour moi source d’angoisse. Tout va au ralenti quand les étudiants sont en vacances. Même les transporteurs s’en plaignent, car eux aussi travaillent beaucoup plus lorsque les étudiants sont là». Pour sa part, Saïd qui prépare un master en management dans une école privée à Tizi-Ouzou nous dira : «Il est vrai que l’université est un moteur pour l’économie locale. La plupart des commerces fonctionnent grâce aux étudiants». Un citoyen de la ville nous avouera : «Les étudiants ne constituent pas seulement les futurs cadres du pays, en attendant d’obtenir leurs diplômes, ils font fonctionner les commerces et donc toute la ville». Et c’est donc avec bonheur que la ville voit de nouveau ses rues grouiller de monde après une quinzaine de jours de calme, même si celui-ci fut relatif.
Noureddine Tidjedam