Conférence autour du sida

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La prévention contre le sida ou le virus d’immunodéficience humaine (VIH), les origines du virus ainsi que l’ampleur de ses conséquences, ont été l’objet d’une conférence animée, hier, à l’auditorium du campus de l’université Mouloud Mammeri, Hasnaoua, par docteur Touat, responsable au service des maladies infectieuses au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou. En effet, répondant à l’invitation des deux associations locales, qui activent en faveur des personnes atteintes du VIH et qui sensibilisent sur la nécessité de prévention contre ce dangereux virus, à savoir l’association «Rotaract club Kabylie» et «Sourire d’un ange», docteur Touat a mis en avant la complexité du virus pour qui la science n’a pas trouvé encore un remède définitif. «Le virus apparait dans des milieux où le sexe est pratiqué d’une manière sauvage, le cas des prisons où l’homosexualité est fréquente. C’est pourquoi la vie conjugale doit être surveillée. Le VIH est un virus intelligent. Il sait auxquels organes du corps humain s’attaquer. Elle est par contre une maladie encore jeune. 40 ans, âge du VIH, dans la vie d’une maladie est peu par rapport à des maladies connues depuis l’antiquité et qui existent encore à nos jours. C’est une maladie qui se transmet sexuellement. Elle se transmet également par le lait de mère comme par le sang, chez le coiffeur, d’ailleurs, le client doit faire attention à ce qu’une même lame ne soit pas utilisée sur plusieurs clients, car le virus, de cette manière, risque de se transmettre d’une personne à une autre», dira-t-il. Docteur Touat, avant de répondre aux multiples questions des étudiants assistant à la conférence, a parlé du sida comme un sujet tabou dans la société algérienne. «Je travaille au service des maladies infectieuses au CHU et les gens que nous recevons pour le dépistage viennent en cachette, car notre société ne s’est pas familiarisée avec cette maladie. Chose qui ne devrait pas avoir lieu, car si l’on veut diminuer de la propagation de ce virus, on doit le sortir du stade de tabou et le traiter comme toutes les autres maladies», expliquera-t-il. À une question sur l’origine du virus, le conférencier répond que «le virus devrait être transmis à l’homme au contact -peut être histoire de chasse- avec le singe chez qui le virus existait déjà depuis longtemps».

Noureddine Tidjedam

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