Dans toute la région de Draâ El-Mizan allant jusqu'à Tizi-Gheniff, le mouvement associatif est à pied d'œuvre pour célébrer le premier jour de l'an amazigh Yennayer" qui coïncide avec le 12 janvier du calendrier grégorien.
Les préparatifs de cette année sont annoncés avec espoir de voir que cette journée, tout comme le premier janvier et le premier mouharem, instituée comme journée chômée et payée à travers le territoire national et même au Maghreb, d’autant plus que l’avant projet de la révision de la constitution rendu public, il y a quelques jours, a déjà consacré à la langue tamazight le statut de langue officielle après sa constitutionnalisation comme langue nationale déjà en 2003. Comme exemple de ces préparatifs, nous citerons le cas de l’association Amgud. En effet, l’APC, en collaboration avec cette association et la maison de jeunes « Arezki Mansouri », a déjà dévoilé le programme des festivités. Deux journées ont été retenues par les organisateurs. Pour la journée du onze janvier, des expositions sont programmées à la maison de jeunes: objets traditionnels berbères, robes kabyles, biographie des rois numides, fiches techniques des anciens jeux de société pratiqués par Imazighen. D’ailleurs, au sujet de ces jeux, les organisateurs ont retenu un jeu pratiqué dans la région et en Kabylie en général, il s’agit d’Ilaqafen (jeu joué par groupe de deux à l’aide de cinq petits cailloux). «Nous l’organiserons à la place du centre-ville au café Merkès. Nous souhaite qu’il drainera aussi bien des jeunes que des personnes âgées», nous confiera Karim Larbi, en sa qualité de président de l’association Amgud.
Le programme se poursuivra le douze janvier, dès neuf heures du matin avec toujours la suite des expositions. Vers dix-heures, c’est un concours culinaire (plats et gâteaux préparés à l’occasion de Yennayer dans les foyers berbères). Dans l’après-midi, M. Brahim Benarbia, un sociologue, animera une conférence-débat autour du thème « transmission et conservation des traditions par les jeux ». Peu après, les poètes en herbe se succéderont sur la scène afin de participer au récital poétique en tamazight retenu pour cet événement. Au terme des activités, des prix seront décernés aux lauréats et aux lauréates. Pour « Imensi », « le repas N’Yennayer », c’est généralement un couscous garni au poulet qui sera servi dans tous les foyers, assaisonné avec une sauce préparée avec sept légumes (sevaâ issoufar) alors que d’autres ajoutent en plus » Lemsmen » et » Thighrifine », à traduire » crêpes kabyles ». Tout le monde souhaite que le prix du poulet ne s’envole pas comme chaque occasion.
Amar Ouramdane