Le commerce informel pullule à M’Chedallah…

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La région de M’Chedallah est l’un des régions de la wilaya qui enregistre une incroyable anarchie des activités à caractère commercial, notamment dans la filière agro-alimentaire, en particulier celle des fruits et légumes. En effet, les intervenants dans cette filière prennent possession du moindre espace libre sans tenir compte des multiples nuisances et retombées à diverses facettes et en toute impunité sachant que la majorité de ces marchants qu’on qualifie d’ambulants, occupent ces espaces quotidiennement de manière régulière depuis des années, tel que les accotements des routes à grande circulation aux alentours des agglomérations dans le moindre espace à l’intérieur du périmètre urbain au niveau des cités. A cette anarchie s’ajoute un flagrant manque d’hygiène avec des matières alimentaires sensibles exposées sans aucune protection aux affres climatiques et à la pollution. Ces étales de fortune aménagés n’importe comment et qui accrochent toutes sortes de saleté sont de véritables foyers de microbes qui infestent rapidement la marchandise. Un incroyable kermès qui donne des sueurs froides mais qui ne semble préoccuper aucune autorité bien que dans chaque commune existent de larges surfaces à vocations commerciales, tel que les marchés de proximité réalisés et livrés depuis plus de deux ans à raison de deux infrastructures de ce genre dans chaque commune, dont aucune n’est opérationnelle à ce jour. Ces « marchands vagabonds » refusent de les rejoindre pour plusieurs raisons. La première étant celle du mauvais choix dans leur implantation loin de la clientèle potentielle, notamment celle de passage sur les axes routiers, et la seconde par soucis d’échapper à la contrainte du registre de commerce et des impôts. Bien avant la réalisation de ces marchés de proximité une autre opération d’envergure a été inscrite et exécutée durant le 2ème mandat présidentiel qui est la réalisation de 100 locaux commerciaux par communes. Ces infrastructures qui ont subi le même sort que celui des marchés de proximité pour les mêmes raisons, affichent en prime des dégradations galopantes, et ce, à cause de leur non occupation pour ne pas dire de leur abandon, carrément ajouté à l’absence d’entretien. Un cas évoqué à plusieurs reprises dans ces mêmes colonnes sans qu’une quelconque solution ne soit dégagée pour leur exploitation. Deux projets d’envergures qui ont consommé des enveloppes colossales sans que ne soient absorbés ces marchés parallèles qui prennent des proportions alarmantes avec de nouveaux arrivés dans cette juteuse filière, chaque année, au mépris de toute logique et des lois de la république.

Oulaid Soualah

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