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Choyoukh et poètes font revivre les belles soirées Ahellil

De purs moments de belle ambiance Ahellil ont été proposés, dans la soirée de jeudi au théâtre de plein air de Timimoune (Adrar), par des choyoukh (maîtres) et poètes de ce genre culturel séculaire à un public subjugué. Lors de cette troisième soirée du 9ème Festival culturel national d’Ahellil (chant polyphonique traditionnel), des choyoukh, participant à titre honorifique, ont fait revivre l’ambiance artistique et spirituelle de l’Ahellil des beaux jours de l’Oasis rouge (Timimoune, capitale du Gourara), en reprenant des textes célèbres du répertoire Ahellil qui ont enthousiasmé le public. Cheikh Baza M’hamed de l’association culturelle Moulay Yacoubi s’intéressant au patrimoine de la commune d’Ouled Said, a déclamé avec panache, et à la grande satisfaction du public, des textes Ahellil, accompagnés d’une gestuelle gracieuse propre à ce genre artistique folklorique, au centre d’un ensemble chorégraphique qui lui rendait la réplique dans une rythmique harmonieuse. Pour Cheikh Baza, cette participation honorifique (hors concours du festival), vise à apporter un encouragement aux associations de jeunes qui s’intéressent au patrimoine Ahellil et à leur exposer les techniques et modes de son exécution. Il fera un rappel de son parcours depuis les débuts, remontant aux années 70, et parlera de son aventure avec le chant Ahellil jusqu’à la création de classes d’apprentissage de ce genre musical tant le nombre de jeunes s’y intéressant est croissant. Des textes poétiques d’Ahellil ont également été lus durant cette soirée, par une pléiade d’artistes ayant apporté un plus à cette édition du Festival, durant les intervalles entre les passages sur scène des troupes Ahellil participantes.

Des productions alliant les aspects lyrique et chorégraphique caractérisant ce genre culturel authentique.Pour sa part, le poète Barka El-Ghentioui de Timimoune a, dans son intervention, cité des figures de proue de la région, les coutumes et traditions de celle-ci, ainsi que son passé historique. Le poète, dans un texte poétique d’expression amazighe (version zénète), rendra un vibrant hommage à feu Hocine Aït Ahmed, l’une des grandes personnalités historiques que l’Algérie vient de perdre. Un texte longuement ovationné par le public. En clôture de ce Festival culturel national d’Ahellil, avant-hier vendredi, les meilleures troupes participantes ont été primées et le nom de la personnalité suggérée pour être honorée lors de la prochaine édition (10ème) du Festival a été révélé.

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