… Iferhounène marque l’événement…

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A l’instar des autres villes d’Algérie, et plus particulièrement en Kabylie, les habitants de la région d’Iferhounène célèbrent la journée de Yennayer, 1er jour du nouvel an berbère 2966, correspondant comme chaque année au 12 janvier du calendrier julien. N’en déplaise à certains individus, en perte de repères, qui ignorent les traditions ancestrales que symbolise le nouvel an berbère. Pour les habitants d’Iferhounène, cette fête revêt une signification particulière, annonçant une année prospère. En effet, dans chaque foyer, la mère de famille prépare un couscous garni d’un poulet, égorgé sur le seuil de la maison, et arrosé d’une sauce à sept ingrédients : des fèves, des pois chiches, des lentilles, des oignons et de la pomme de terre, auxquels on ajoute des œufs. D’autres part, dans chaque village, une vielle femme pieuse et respectée de tous les villageois, appelée «Kivla», munie d’un récipient où sont mélangés du miel, du henné et des débris d’une tuile, fait le tour des foyers qui ont accueilli des nouveau-nés, pour leur couper, pour la première fois, les cheveux au niveau des oreilles. En échange, la vieille femme reçoit des œufs. Ensuite, les cheveux coupés seront cachés, discrètement, au pied d’un arbre par la mère de l’enfant. Ce rituel assurerait à l’enfant une bonne santé et le protègerait du mauvais œil, comme nous l’expliquera Nna Ghenima, une octogénaire. Et même si ces us et coutumes diffèrent d’un village à un autre, le but recherché reste toujours le même. Par ailleurs, dans certains villages, Yennayer est l’occasion d’organiser ‘’Timachret’’, un autre rituel où on sacrifice des bœufs pour éloigner le mauvais sort du village, en permettant à chaque villageois d’avoir sa part de viande et festoyer pour accueillir comme il se doit le nouvel an berbère.

A.M

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