Ayant pour objectif de faire connaître le patrimoine à la fois artisanal et culturel, la Semaine culturelle d’Amizour a été inauguré avant-hier dimanche, au niveau du centre culturel Malek Bouguermouh de la localité avec l’ouverture de plusieurs stands d’exposition de produits de tiroir et de confection artisanale. Et parce que cette manifestation est venue entre deux événements, celui de la disparition d’une personnalité historique de valeur, feu Hocine Aït Ahmed, et de la fête de Yennayer, les organisateurs, notamment l’APC d’Amizour, a eu le réflexe de dédier cette seconde Semaine culturelle locale à feu Aït Ahmed, à qui un vibrant hommage lui a été rendu lors d’une conférence d’ouverture animée par l’écrivain et essayiste Brahim Tazaghart. L’animateur a évoqué le combat et l’attachement de la cause identitaire de Si L’Hocine depuis son plus jeune âge jusqu’à sa mort qui était aussi une renaissance et un sens et un message à l’attachement au peuple humble et à la terre natale. Aussi, ses principes de l’Algérie unifiée par sa triptyque d’amazighité arabité et islamité pour s’ouvrir sur l’universalité en passant par un Maghreb uni et une Afrique développée sont autant d’expressions et de messages forts de cet homme ayant aussi laissé une petite touche purement culturelle non connue à ce jour, celle de composer des chants patriotiques en kabyle, confiés au chanteur Idir qui pourra certainement se charger de leur composition musicale et les faire savourer au public. Par ailleurs, ces journées d’animation culturelle sont un moyen de marier l’histoire et le patrimoine, et au delà des mots, il est aussi question de montrer tous les produits de tiroir et aussi ce qui se fabrique localement par des artisans de divers métiers, allant de la couture à la confiserie traditionnelle en passant par le conditionnement de plusieurs produits de tiroir agricole et apicole. Ce qui attire le public à venir qui pour le plaisir des yeux, qui pour l’achat, une aubaine donc aux artisans et cultivateurs à faire connaître et vendre leur marchandise. Cela fait en sorte que le lien est étroit entre la culture et l’économie locale. Il est, en outre, prévu plusieurs conférences ayant trait à la question identitaire, dont une conférence animée, hier, par Abderrahmane Amara et Nasser Medjdoub sur le thème «Abdelkader et Slimane Rahmani, pionniers du combat identitaire amazigh». La conférence programmée pour aujourd’hui sera animée par Kamel Drici sur «les chants et chansons de Kabylie autour de Taous Amrouche», pour que la journée de demain mercredi soit consacrée à la femme avant de clôturer, jeudi, par un gala de jeunes talents.
Rappelons que ces Semaines culturelles d’Amizour se veulent des prémices à la préparation des journées méditerranéennes d’Amizour.
Nadir Touati