La mercuriale fait des siennes

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Les mesures d’austérité annoncées par le gouvernement algérien commencent à se faire ressentir par le consommateur. Et pour cause ! Les marchés hebdomadaires des fruits et légumes aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa connaissent, en ce début de l’année 2016, une montée vertigineuse des prix des denrées alimentaires.

L’année 2016 s’annonce, d’ores et déjà difficile pour les ménages qui devront resserrer la ceinture, en veillant au petit grain quant à leurs dépenses. L’adoption de la loi de Finances 2016 n’a pas tardé à voir des répercussions négatives sur la bourse des ménages, car les denrées alimentaires, ainsi que les fruits et légumes connaissent des augmentations substantielles, fortement ressenties par les chalands. Aussi bien dans les magasins, les marchés hebdomadaires que chez les vendeurs ambulants, les produits alimentaires connaissent un renchérissement inhabituel en ce début d’année. Les tubercules comestibles de saison comme la pomme de terre, la carotte ou encore la patate douce ont tous vu leur prix augmenter crescendo. Le consommateur est ainsi écorché vif en ce début d’année qui n’augure rien de bon pour l’avenir, car de nouvelles hausses des prix d’autres produits profilent à l’horizon. L’oscillation des produits sur le marché ne date pas d’aujourd’hui, mais cela commence à peser sérieusement et sur le portefeuille des ménages et sur leurs morales. La chute libre et effrénée des prix du baril de pétrole laisse présager un avenir maussade et ambigu pour le consommateur algérien, notamment les petites bourses. Ainsi, un kilogramme de pomme de terre fait 60 DA et plus, alors que ce produit se vendait il y a quelques jours à moins de 50 DA en raison de l’abondance de la production. La spéculation attisée par l’augmentation du prix du carburant, entrée en vigueur le premier janvier, fait ainsi grimper les prix des denrées alimentaires en général et de ceux des fruits et légumes en particulier. La carotte se vend ainsi à plus de 80 DA, les haricots verts à 200 DA, le poivron à 250 DA, l’oignon à 80 DA, la courgette à plus de 100 DA, le fenouil à 90 DA, le chou-fleur à 70 DA, la tomate à 90 DA,… Le consommateur est ainsi écorché vif en ce début d’année qui n’augure rien de bon pour l’avenir. Les chalands n’ont d’autres choix que de revoir à la baisse leur budget et de se limiter au strict minimum. Les étals des fruits sont encore plus inaccessibles, puisque des fruits de saison, comme les oranges et les mandarines, sont cédés à pas moins de 150 DA le kilogramme. Les autres sont hors de prix. Les pommes commencent à partir de 160 DA, les bananes à partir de 220 DA selon la qualité et le vendeur. Les dattes, dont la récolte a été exceptionnelle cette année, sont vendues à pas moins de 450 DA le kilogramme, et souvent la qualité laisse à désirer, comme pour tout le reste des fruits et légumes. Autant dire une véritable saignée pour les ménages qui se voient croupis sous le poids des dépenses.

Bachir Djaider

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