Booster l’irrigation

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“Notre pays peut surmonter les effets de la sécheresse actuelle, grâce à l’application des programmes agricoles étatiques basés essentiellement sur l’augmentation de l’irrigation des surfaces fertiles depuis une quinzaine d’années”. Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, a fait cette déclaration lors d’un point de presse qu’il a tenu, avant hier mardi, au siège de la Caisse régionale de mutualité agricole de Boudouaou. Le haut commis de l’État ajoutera plus explicité que c’est grâce à l’élévation sensible des superficies irriguées, de 300 000 ha en 2000 à 1 100 000 ha en 2015, avec une projection de 2 000 000 ha pour les quatre prochaines années, que l’auto suffisance agricole est réalisée. Et il tiendra à préciser, encore, que le programme d’irrigation complémentaire passera à très court terme de la couverture d’une surface de 250 ha à celle de 600 ha. La modernisation du secteur de l’agriculteur nécessite, selon lui, non seulement la garantie d’une assurance pérenne à l’homme, comme principal moteur de toute activité économique, mais aussi de celles de la production et du marché notera-t-il en précisant encore qu’il est là au niveau de cette instance d’aide régionale pour donner l’ordre d’ouvrir un guichet unique, dorénavant, aux différents investisseurs dans les domaines sus mentionnés. Ces derniers y trouveront, ainsi, des éclaircissements sur les modalités d’obtention de diverses aides de l’État. Les nouveaux avantages portent, fera-t-il savoir, «sur le soutien étatique pour l’achat des fourrages et des semences, qui est de l’ordre de 50%». Durant la matinée, le ministre, accompagné de la wali de Boumerdès, Nouria Yamina Zerhouni, et d’autres responsables locaux, avait successivement visité une exploitation agricole et un établissement de production de semences, respectivement situés à Hamadi et Ouled Moussa. Appartenant à l’investisseur M. Labdi Menouar, la première exploitation citée, comprenant pas moins de 44 ha d’agrumes ainsi que des plantations de grenadiers, de poiriers et d’autres cultures maraîchères, a vivement émerveillé M. Sid Ahmed Ferroukhi, mais cela n’a pas empêché ce haut responsable de l’État d’insister sur la nécessité d’ augmenter encore la production, tout en veillant sur l’amélioration de sa qualité. Lors de l’escale d’Ouled Moussa, il exhortera aussi les producteurs de la ferme Haouchine, en partenariat avec la ferme I.V.V de Khémis El-Khechna, à utiliser les nouvelles techniques permettant d’augmenter davantage les capacités de stockage de la pomme de terre pour l’arrière-saison. Là il avait, d’ailleurs, rappelé la décision prise il ya dix jours, lors du conseil des ministres, d’augmenter les capacités de stockage de ce féculent jusqu’à 40 000 tonnes, et ce pour assurer sa disponibilité de manière régulière. Représentant la politique du gouvernement, œuvrant actuellement pour la promotion d’un développement durable en cette période de chutes continuelles inquiétantes des prix du baril du pétrole, le ministre a réitéré également les promesses d’aides de l’État aux viticulteurs et aquaculteurs, des exploitations dénommées El Flissi et Oumellal E.A.C. 9, situées à l’entrée ouest de Corso. La première plantation, comprenant 15 ha de vigne et 12 ha d’agrumes, utilise des eaux épurées pour l’irrigation. La seconde, quant à elle, qui dispose d’une retenue collinaire, se spécialise dans l’intégration de la culture du poisson en eau douce, en plus d’une plantation viticole Red Globe en Pergola conduite et irriguée d’une superficie de 12 ha, d’une autre de clémentine de 2 ha et d’un greffage oléiculture de 1,75 ha. En milieu d’après-midi, Sid Ahmed Ferroukhi s’est rendu à la zone d’activités des métiers de la pêche et de l’aquaculture de Zemmouri, où il avait attribué des actes de concession à pas moins de 29 personnes, dont les dossiers ont été agréés au niveau de l’ANGEM. Lors de sa dernière escale à la station des cultures maraîchères et industrielles (I.T.C.M.I), il avait encore exhorté les cadres de son ministère de trois domaines économiques (ressources halieutiques, agriculture et forêts) à fournir davantage d’efforts, en se rapprochant des instances étatiques concernées, ayant tangiblement facilité tout investissement des particuliers, pour peu qu’il participe à la réalisation d’un développement durable.

Salim Haddou

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