Même si cette commune a bénéficié de plus de deux cents kilomètres de conduite en matière d'alimentation en gaz naturel, pour le moment, les responsables locaux ne sont guère satisfaits de l'avancement des travaux ni de leur qualité là où les opérations sont en cours.
«Pour le moment, dans de nombreux villages, les opérations retenues ne sont pas encore lancées. Je vous citerai, par exemple, le versant d’Ath Attella. Même là où les travaux sont en cours, ils sont menés à pas de tortue. Lorsque certaines entreprises ont réalisé quelques travaux, ces derniers sont bâclés. Parfois, elles ont même abandonné les lieux laissant l’état des lieux piteux causant d’innombrables désagréments à nos concitoyens», nous répondra, en premier lieu, le maire que nous avons approché afin de savoir justement les délais fixés pour la mise en service de cette commodité. M. Said Bougheda, car c’est de lui qu’il s’agit, estimera que les entreprises retenues pour sa commune sont incompétentes. «À Ighil El Vir, à Iâllalen, à Tachtiouine, les entreprises sont parties sans que les opérations n’arrivent à terme. On a constaté dans certains endroits que la profondeur des tranchées ne dépasse pas les vingt centimètres. Ce qui est un danger», enchaînera notre interlocuteur. À ce sujet, d’ailleurs, le maire saisira cette occasion pour interpeller d’une part la Sonelgaz qui devra suivre ces projets et d’autre part le directeur de la direction de l’énergie et des mines afin de mettre en demeure les entreprises défaillantes. «Au rythme où avancent ces opérations, on craint que cette énergie bleue mette encore des années pour arriver dans notre commune qui reste la dernière à n’avoir enregistré aucun foyer alimenté en gaz naturel, d’autant plus que la ligne de transport qui va d’El Mers ( Tizi-Gheniff) jusqu’à notre commune sur une distance de plus de dix-sept kilomètres est à l’arrêt depuis plus de six mois», conclura le premier responsable de la commune d’Aït Yahia Moussa. Au passage, il faut signaler que ce projet a été résilié à l’entreprise CBN qui n’a pu tenir ses engagements. Le projet est à peu près à plus de soixante pour cent d’avancement. Cette défaillance pénalise plus de trente mille habitants de cette commodité (toute la population d’Aït Yahia Moussa et un versant de la commune de Draâ El-Mizan à savoir Maâmar, Ichoukrène et Sanana). Pourtant, il nous a déjà été donné d’apprendre qu’une entreprise aurait été déjà choisie. En attendant, les habitants de cette municipalité devront encore se contenter d’autres énergies pour se chauffer tels le gaz butane, l’électricité et le bois sec.
Amar Ouramdane