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Les huileries sous haute pression

Toutes les huileries de la daïra de Tizi-Gheniff subissent une grande pression de la part des nombreux oléiculteurs impatients, et ce, malgré le fait qu’elles fonctionnent seize heures par jour.

En effet, même si la présente récolte est en de çà de toutes les espérances- les oliviers n’ont quasiment rien donné dans certaines zones, comme à travers la partie haute de M’Kira, cette année-, les huileries ne cessent de recevoir, depuis la fin du mois de novembre passé des dizaines de sacs d’olives qu’ils entreposent dans leurs différentes aires jusqu’à leur trituration.

«Bien sûr que nous ne pouvons qu’être heureux, comme nous partageons notre bonheur avec nos nombreux clients qui ont choisi et qui nous nous confient leur précieuse récolte, mais il reste que nous devons subir à longueur de journée leur impatience malgré le fait que notre travail est planifié donc, nous leur donnons une date pour le rendez-vous qui tient compte des possibilités et des cadences de nos machines», nous confient les propriétaires de ces huileries qui tentent, tout de même, de garder le sourire devant les clients qui demandent à passer le plus vite possible, tout en se justifiant par le fait qu’ils n’ont que deux ou trois sacs.

«J’ai vraiment peur pour mes sacs d’olives que j’ai ramassé avec beaucoup de peine, durant plusieurs jours, car ils risquent de se gâter et l’huile perde son goût», nous déclare notre interlocuteur. Cependant, même si ces huileries modernes fonctionnent sans discontinuité à plein régime et sont soumises, tout naturellement, à une grande pression, il n’en demeure pas moins que la plupart des oléiculteurs sont satisfaits de leurs rendements. «Cette année, le beau temps nous a permis de ramasser nos olives dans de bonnes conditions, sans aucune souffrance, le rendement au quintal est meilleur que lors des campagnes précédentes, malgré les récoltes assez faibles», nous confient plusieurs interlocuteurs qui ont enregistré avec beaucoup de satisfaction, des rendements records, allant de 25 à 30 litres d’huile au quintal. Par ailleurs, tous les propriétaires des huileries n’ont pas hésité à nous déclarer que la campagne oléicole tire souvent jusqu’à mi-mars, quand elle est excellente.

Essaid Mouas

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