Une foule nombreuse est venue, mardi, à l’Hôtel de Ville de Paris, célébrer Yennayer 2966, le nouvel an berbère, avec au programme un riche spectacle en musique et danses traditionnelles amazighes. Organisée par l’Association de culture berbère de Paris, dans une somptueuse salle de l’Hôtel de Ville de Paris, la soirée s’est déroulée en présence de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et de l’ambassadeur d’Algérie en France, Amar Bendjama. En accueillant les invités, la maire de Paris a affirmé dans une allocution, que la communauté d’origine algérienne à Paris est ‘‘extrêmement importante’&lsquo,; soulignant notamment que les Berbères sont porteurs d’une culture ‘‘très forte’‘. «Nous avons travaillé ensemble pour arriver à doter prochainement Paris d’un centre culturel berbère, un lieu qui va nous permettre de partager et d’échanger nos cultures», a-t-elle dit, ajoutant qu’elle appréciait la présence de l’ambassadeur d’Algérie qui est, a-t-elle souligné «naturelle et évidente». «Nous sommes ici, femmes et hommes de bonne volonté pour reconnaître l’autre dans sa différence», a-t-elle ajouté. Avant le début du spectacle, les organisateurs ont salué l’inscription de l’officialisation de tamazight dans l’avant-projet de révision constitutionnelle, initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et rendu un vibrant hommage à l’un des chefs historiques de la révolution algérienne, Hocine Aït Ahmed, décédé à la fin de décembre, un homme «épris de paix, de droit et d’égalité». Le spectacle a débuté par la suite avec un achwiq de Na Aldjia, mère du défunt chantre de la chanson Kabyle, Matoub Lounès. Elle cèdera ensuite la scène à une pléiade d’artistes berbères. Une troupe de danse traditionnelle de berbères marocains s’est produite devant un millier de personnes.
