La ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, a fait état, avant-hier, de l’amendement de 58 articles du projet de décision définissant le mode de gestion des œuvres sociales. Cette décision vient selon Mme. Benghebrit suite à la contestation des organisations syndicales du secteur qui ont révélé les dysfonctionnements dans ce mode de gestion. «C’est une décision qui a été prise suite à l’installation d’une commission multisectorielle qui a pris en charge les préoccupations des syndicats et proposé une nouvelle mouture de la décision définissant le mode de gestion des œuvres sociales», a-t-elle dit. Dans ce sillage, la première responsable du secteur de l’éducation a tenu à souligner que sa rencontre avec les syndicats est une occasion pour ces derniers de formuler leurs propositions qui seront prise en considération quant à la révision du mode de gestion des fonds des œuvres sociales. «L’essentiel c’est d’arriver à un consensus sur cette question», a insisté Mme. Benghebrit. Et d’ajouter qu’ «à défaut d’une solution consensuelle, le ministère poursuivra son action et organisera d’autres rencontres pour régler tous les problèmes liés à ce dossier», a-t-elle précisé. De leur côté les syndicats du secteur ont mis l’accent sur la nécessité de décentraliser la gestion des fonds des œuvres sociales, et le renforcement du financement des actions sociales. Le secrétaire général de la fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE), Ferhat Chabekh, a insisté lors d’une réunion avec la ministre de l’Education nationale, sur l’impératif de consacrer 80% des ressources du fonds des œuvres sociales aux activités de solidarité. Le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, a plaidé pour la limitation des tâches de la commission nationale, «qui doit prendre en charge seulement les biens à caractère national», a-t-il dit. Pour le coordinateur national du syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement technique et secondaire (SNAPEST) Meziane Meriane, il est temps de donner plus de prérogative à la commission de wilaya, «pour rapprocher la gestion vers les fonctionnaires et garantir une répartition équitable de ce fonds sur les travailleurs», a suggéré M. Meriane. Ce dernier a appelé également à l’élimination de certaines procédures pour économiser plus d’argent afin de les orienter vers les actions sociales.
Samira Saïdj