Certes, les autorités locales ont déjà plusieurs fois, mené des opérations d’abattage de chiens et de chats errants, mais cela ne dure pas longtemps. «À la fin du mois d’août, l’association des chasseurs « Ouarchène Djurdjura » a abattu pas moins d’une quarantaine de bêtes en ville et dans la périphérie. Nous ne savons pas quoi faire devant ce phénomène qui prend de l’ampleur», nous confiera une source proche de ces opérations. En effet, en dépit de cela, pas moins de vingt chiens traversent tranquillement toutes les artères de la ville. Ce qui fait peur aux passants, notamment les écoliers et les jeunes lycéennes. D’ailleurs, pas loin avant qu’avant-hier, l’une d’elles a failli s’évanouir quand cette meute de canidés s’est lancée derrière elle. Même avec l’intervention d’autres passants, ces animaux n’ont pas hésité à courir derrière les filles. Devant ces situations qui se répètent au quotidien, les parents d’élèves interpellent les responsables locaux à programmer en urgence une campagne d’abattage. «Non seulement, les passants risquent d’être mordus, mais aussi, il faut savoir que ces bêtes sont des vecteurs de transmission de maladies. Même si on ne parle pas encore de rage, il faudrait prendre les précautions nécessaires avant que des cas ne se produisent», estimera de son côté un parent qui accompagnait sa petite fille à l’école de filles. «C’est encore l’hiver. Le soleil ne se lève qu’à huit heures du matin. On ne peut laisser ces petits enfants se rendre seuls à l’école. Vraiment, cela devient de plus en plus inquiétant. Chaque jour, ces meutes de chiens grossissent. Il y en a dans tous les quartiers de la ville. Peut être, ce qui participe à leur prolifération sont ces décharges improvisées ici et là. Ces bêtes y cherchent leur nourriture», ajoutera le même parent. «Ce sont des chiens qui n’ont pas de propriétaires. Ils sont livrés à eux mêmes. C’est presque incontrôlable. On ne peut pas faire face si des contraventions ne sont pas dressées à l’encontre de ceux qui ne les gardent pas en laisse. Ce n’est pas propre à Tizi-Gheniff, on en voit dans toutes les villes d’Algérie. Ce n’est plus le temps lorsque cet animal est maintenu au domicile de son propriétaire. C’est un laisser-aller total», nous expliquera une source proche de l’APC qui fait ce constat depuis des années. Et de poursuivre: «généralement, on programme jusqu’à trois à quatre opérations par an. C’est beaucoup d’argent, quand même. Et puis, il y a beaucoup de dispositions à prendre avant chaque opération». Tout le monde s’accorde à dire que cette mission n’est pas du ressort exclusif des APC, mais aussi, il faudrait que le citoyen fasse preuve d’un minimum de civisme en restant responsable de son ami de compagnie qui, jadis, on surnommait « l’ami fidèle de l’homme ».
A. O.
