Grève de trois jours au département de Chimie

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Les étudiants du département de chimie, relevant de la faculté des sciences et sciences appliquées de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, ont entamé hier un mouvement de grève de trois jours pour dénoncer la politique de la sourde oreille exercée par les responsables de leur département face à leurs revendications légitimes.

D’après les étudiants grévistes, l’équipe de formation du département refuse l’application des textes de la note ministérielle numéro 364, notamment les articles 08,09 et 10 de la même notice, portant sur les modalités d’intégration des diplômés du système de DUEA au système LMD. Ainsi et pour réclamer l’annulation de cinq modules programmés pour leur troisième année, à savoir les modules de «Chimie analytique, chimie organique industrielle, électrochimie, chimie organique et chimie physique et de surface», les étudiants ont fermé dès 08h du matin l’accès principal de leur département. Les étudiants grévistes que nous avons interrogés estiment que la décision du comité pédagogique du département d’inclure ces cinq modules «est tout simplement injuste et en contradiction avec l’article 09 de la notice ministérielle 364 de 2014, qui stipule que l’équivalence partielle se fait à base de l’évaluation exhaustive du programme des études accomplies, ainsi que la comparaison des programmes des études accomplies de la licence concernée». Toujours selon les mêmes étudiants, les départements de chimie d’autres universités n’ont pas inclu ces cinq modules : «Y a qu’ici à Bouira où les étudiants diplômés en DEUA doivent refaire la majorité des modules qu’ils ont étudiés dans leur formation initiale. À Tizi-Ouzou, Alger et Oran, les comités pédagogiques des départements de chimie n’ont pas jugé utile d’inclure ces cinq modules, l’on se demande pourquoi ici à Bouira c’est le cas ? Les responsables du département ainsi que les enseignants doivent se ressaisir et revoir leur décision qui pénalise sérieusement une grande partie des étudiants !», nous dira l’un des étudiants protestataires. D’après notre interlocuteur, les responsables de leur faculté aurait refusé de recevoir une délégation des étudiants concernés par cette notice. «Ils refusent de se réunir avec nous, c’est une fuite en avant. Nous avons tenu, et depuis plusieurs mois, à leur expliquer les raisons de notre refus, mais en vain. Ils veulent appliquer cette notice par force, et pour nous c’est inacceptable !», expliquent les étudiants. Contacté par nos soins, Mme Ikhlef, chef du département, a tenu à rejeter en bloc les accusations des étudiants. D’après elle, plusieurs réunions ont été déjà tenues avec les étudiants diplômés en DUEA inscrits dans son département. Notre interlocutrice affirme aussi que la décision d’inclure les cinq modules «est une décision purement scientifique et pédagogique, murement réfléchie et étudiée de la part du comité pédagogique du département». Mme Ikhlef ajoute aussi que l’ensemble des enseignants membres de l’équipe de formation ont adopté cette mesure à l’issue d’un long travail de recherche et d’étude. «Nous avons comparé les anciens programmes de DUEA avec le nouveau programme des troisièmes années chimie fondamentale, selon la note ministérielle 364 de l’année 2014. L’équipe de formation a constaté que ces modules n’existent pas dans leurs programmes, donc logiquement, ils devraient les passer au même titre que tous les étudiants de la troisième année LMD», dira-t-il. La même responsable a affirmé que les mêmes procédés ont été aussi appliqués au niveau des universités de Tizi-Ouzou et de Bab Ezzaouar. «J’ai vérifié moi-même au niveau des universités de Tizi-Ouzou et de Bab Ezzaouar et j’ai trouvé que les étudiants passent normalement ces cinq modules, alors je ne vois pas pourquoi ici à Bouira nous devrions faire exception ?», note la même responsable.

O. K.

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