«Un logement SVP !»

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Pour la deuxième fois en trois mois, presque jour pour jour, les représentants des familles recasées provisoirement par l’APC de Béjaïa dans le camp de toile de Saket, situé à une trentaine de kilomètres sur la côte ouest, se sont donnés le mot pour organiser, tôt dans la matinée d’hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya et porter ainsi à la connaissance des responsables concernés les conditions déplorables dans lesquelles ils vivent, surtout depuis l’arrivée de la vague de froid qui sévit, ces derniers temps, à Béjaïa et dans sa région. Ces familles au nombre de 17, originaires pour la plupart de la commune de Béjaïa ou des communes avoisinantes, apprend-on, réclament, à défaut d’un logement, leur recasement dans un autre endroit où les conditions de vie sont plus clémentes que celles du bord de la mer. Car si ce denier rend la vie agréable durant la saison chaude, il se transforme en véritable enfer en hiver, avec les grands vents, le froid intenable et l’humidité surtout dans un camp de toile. Ces familles sans abri, arrivées là qui depuis deux ans qui depuis quatre ans, ont chacune leur histoire à raconter et qui a fait d’elles des sans abris. Ces familles que le sort n’a pas favorisées, demandent à être recasées en ville ou dans la périphérie immédiatement parce que, soulignent-elles lors de leur rassemblement devant le siège de la wilaya, à Saket, la vie est quasiment impossible en hiver. En plus du froid et l’humidité il y a le problème de transport. Si en été les bus arrivent l’un derrière l’autre, en hiver, il faut parfois attendre des heures et des heures pour voir un fourgon de voyageurs pointer son nez. Quant au ramassage scolaire, «il est des plus approximatifs», affirment les familles pendant leur sit-in. Ce qui fait que souvent, pour rentrer à la maison, qui n’est en fait qu’une tente en toile, après une journée de travail ou de classe, ces habitants de Saket sont souvent obligés de recourir aux taxis clandestins qui leur demandent les yeux de la tête. Le prix d’une course Béjaïa-Saket varie entre 600 et 800 DA, et ce prix augmente au fur et à mesure que la nuit tombe, ajouter à cela le réveil quotidien des enfants à cinq heures du matin pour se rendre à l’école, quand ils ont la chance de trouver un bus de transport. Espérons que leur souhait sera enfin exaucé.

B. Mouhoub

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