Leader Meuble de Taboukert se meurt

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Le feuilleton du conflit à Leader Meuble de Taboukert, dans la localité de Tizi-Rached, qui oppose le directeur général de l’usine aux travailleurs, n’a pas encore signé sa fin.

Hier encore, les protestataires, qui en sont à près de quatre moins de grève illimitée, ont bloqué la RN12. Une manière, disaient-ils, d’interpeler cette fois-ci le wali de Tizi-Ouzou. Le blocage de cet axe routier à grande circulation n’aura, certes, duré qu’une demi-heure, mais cela pourrait suffire à interpeler le wali de Tizi-Ouzou sur la crise qui perdure au sein de l’usine. C’est du moins le souhait des travailleurs de l’usine de fabrication de bois. En effet et d’après le chargé des conflits à la section syndicale locale, Kamel Betoch, l’action d’hier était «une manière d’interpeler le wali sur ce qui se passe au sein de l’usine. Cette entreprise se trouve dans la wilaya de Tizi-Ouzou et fait partie de son secteur économique, donc, tout le monde est concerné», dira-t-il. La grève a été décidée, faut-t-il le rappeler, dans le but d’exiger le départ immédiat et son condition du directeur général de l’usine. Un responsable qu’on accuse de «contracter des marchés d’approvisionnement avec des fournisseurs et signe des contrats de vente à crédit sans consulter ses collaborateurs. Par-dessus tout, il a procédé à des recrutements hors wilaya sans aucune consultation interne sur les besoins de l’entreprise en termes de ressources humaines», comme le soutenait la section syndicale de l’usine. Le même représentant des 341 travailleurs en grève, tout en affirmant que ces derniers sont las de ne rien voir venir, rappelle l’annonce faite par le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, lui-même, lors de son déplacement à Tizi-Ouzou. Il avait, en effet, annoncé tout de go, l’arrivée d’un nouveau directeur général à Taboukert, au grand bonheur des travailleurs. Un engagement qu’ «il a, d’ailleurs, renouvelé devant la section syndicale qui s’est entretenue avec lui à Alger en fin de la semaine dernière», ajoute M. Betoch. Mais depuis, «plus rien». Chose qui a soulevé l’ire des travailleurs, en plus du climat déjà tendu au sein de l’usine. Et cela s’est traduit par l’action de rue observée hier matin. Par ailleurs et soutenant que la grève n’a pas été jugée illégale par le tribunal de Larbaâ Nath Irathen et la cour de Tizi-Ouzou qui ont uniquement relevé l’incompétence, contrairement à ce que soutient le DG, le représentant des travailleurs rappelle dans le même sillage que «c’est un mouvement de protestation de 341 travailleurs et non pas de dizaines, trainés devant les tribunaux par le DG». «L’action est encore moins celle des huit syndicalistes et cinq cadres de l’usine, destinataire d’une décision de licenciement de la part du directeur indésirable», soutient la même source. Pour lui, la situation au sein de l’usine peu dégénérer à n’importe quel moment, «vu les intimidations et autres provocations de la part de la trentaine de travailleurs qui soutiennent le directeur», dira-t-il, en ajoutant que «face à ces promesse sans lendemain, les travailleurs ne peuvent répondre que part d’autres actions radicales dans les prochaines jours, si aucune issue n’est trouvée à la crise».

Tassadit Ch.

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