Des mesures pour réduire les importations

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Le ministre de l’Agriculture du développement rural et de la pêche, M. Sid Ahmed Ferroukhi, a présenté une série de mesures visant à réduire les importations et augmenter la production nationale.

«Nous pouvons nous donner des objectifs plus ambitieux en matière de réduction des importations, par le développement de la production nationale», a déclaré hier, le ministre de l’Agriculture, lors d’une conférence de presse tenue au Forum d’El Moudjahid. Le secteur agricole s’est tracé l’objectif de ne plus importer, d’ici 2019, certains produits agricoles considérés comme stratégiques (céréales, lait, pomme de terre, oléiculture, tomate industrielle et viande rouge), et ce, en introduisant des semences de haute performance afin d’augmenter la production. Pour le blé dur, le ministre dira : «Notre objectif à 2019 est de passer à l’autosuffisance en blé dur puisque nous avons les capacités de le faire». «Pour le blé tendre, nous sommes encore loin», a-t-il indiqué. S’agissant de la poudre de lait, il dira : «nous pouvons nous donner l’objectif de ne plus utiliser ce produit dans ses dérivés d’ici 2019». «Nous allons produire et diminuer à peu près de la moitié les importations de la poudre de lait», a encore fait savoir le ministre. Pour la tomate industrielle, et compte tenu des données de cette année et de la bonne récolte qui a atteint les 12 millions de quintaux, «nous pouvons résolument nous donner l’objectif de ne plus importer le concentrée de tomate sur les trois prochaines années. Le même objectif est tracé pour la semence de pomme de terre et la viande rouge qui ne seront plus importées d’ici 2019», a-t-il ajouté. Pour ce faire, le ministre a énuméré un certain nombre de mesures qui contribueront au développement de la production nationale. M. Ferroukhi a parlé de la mise en place d’une plate-forme d’appui technique avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il a fait état également du développement du volet mécanisation afin de répondre aux besoins du déficit de la main d’œuvre, aussi bien dans le secteur de la pêche que dans le secteur de l’agriculture. La plus grande mesure est, selon lui, relative au message du président de la République dans le quel il a appelé à continuer à soutenir le secteur agricole. L’autre mesure, a-t-il dit, concerne le message contenu dans le projet de la constitution relatif à la protection des terres agricoles. Il rappelle, à ce sujet, que le programme quinquennal 2015-2019 prévoit de porter la surface irriguée d’un, à deux millions d’hectares et assure qu’un travail de coordination se fait avec le département des ressources en eau ainsi que d’autres structures concernées de près ou de loin par ce grand défi. Pour ce qui des licences d’importation, le ministre fera savoir que ces licences concernent pas moins d’une trentaine de produits. En ce qui concerne le taux de croissance, le ministre l’a estimé à 7,5% alors que la valeur de la production est de 2 900 milliards de DA dans le secteur de l’agriculture et 46 milliards de DA dans le secteur de la pêche. Évoquant le secteur de la pêche, le ministre ambitionne que ce secteur terminera l’année avec une petite reprise. Sid-Ahmed Ferroukhi affirme que l’objectif principal assigné pour 2019 porte sur la multiplication par deux de la production nationale, estimée aujourd’hui à quelque 110 000 tonnes/an. Il a souligné que deux ports seront réceptionnées en 2016, en l’occurrence El Aouana de Jijel et Gouraya de Tipaza et trois abris de pêche à Kristel (Oran) et Raïs Hamidou (Alger). En ce qui concerne, par ailleurs, les agriculteurs qui achètent le carburant avec la nouvelle tarification, le ministre s’est enragé à les indemniser au plus tard dans six mois.

L.O.Challal

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