Quand la relève est assurée, la tradition est pratiquement perpétuée. Il y a bien longtemps que le village de Tala Athmane n’a pas vécu une aussi grandiose manifestation. Aussi bizarre que cela puisse paraître, même le temps était de la partie ce jour-là. On dirait que le rituel Anzar a été satisfait de cette ‘’offrande’’ et a exaucé le vœu de toute une population. En effet, pendant la visite des citoyens aux stands de l’exposition organisée à l’intérieur des salles de classes à l’école primaire de Tala Athmane, la pluie se mettait à tomber. Mais dès que le moment de l’exhibition des arts martiaux, prévu dans l’après-midi à l’intérieur de la cantine, arriva, le beau temps s’ait installé et changera la donne, au bonheur des organisateurs et des athlètes qui ont transformé la cour de l’école en une véritable salle de compétition sportive. Une manifestation conviviale organisée par le village qui invite l’ensemble de la population, le temps d’une journée, à un partage d’un moment de joie et de célébration d’une tradition plusieurs fois millénaire. Depuis 9 heures du matin et dès l’ouverture de l’exposition, les citoyens, tout âge confondu, ont pris d’assaut les salles de classes pour visiter une exposition aussi riche que variée. On trouve de la vannerie, des bijoux, du miel, de la confiture à base de figues, des maquettes d’une association environnementale (AJIE), des robes kabyles, des livres et vente-dédicace, des gâteaux traditionnels, des tableaux de peinture… etc. Mais le moment fort qui a rythmé la journée reste le défilé de mode de petites filles en robes kabyles et des petits bambins en burnous, et bien sûr, l’incontournable couscous traditionnel aux poulets, servi dans des grandes assiettes. L’apparition du couscous en Afrique du nord est l’hypothèse la plus répandue d’après des fouilles archéologiques qui ont révélé la présence d’ustensiles de cuisine datant du IXème siècle, même si un autre chercheur date ses origines entre 238 et 149 avant Jésus Chris.
Hocine M.
