À l’instar des villages nichés sur les hauteurs, le village d’Ath Vrahim, situé dans la commune de M’Chedallah, se trouve, toujours, sujet aux mouvements du sol (érosion, glissement de terrain, …) lesquels se produisent, surtout, en cas de fortes précipitations torrentielles, qui charrient des pans entiers de terres en pente. Ce village, habité par environ 4 000 âmes, est situé sur une colline, ou plutôt un haut plateau, aux côtés pentus. C’est ce relief géologique qui fait que le sol de ce village soit en proie à l’instabilité. Il n’est toujours pas facile aux habitants de construire leurs habitations sans se « ruiner », financièrement, car il leur faudra toujours niveler, terrasser et araser le sol de sorte à ce que leurs futures maisons soient érigées sans risques d’être « ensevelies ». Le relief de ce village est constitué de falaise raides, de ravins et de précipices ainsi que de hauts petits plateaux, plus ou moins ondulés, où le moindre mètre carré vaut son pesant d’or. La densité urbaine on l’a constatée au centre du village, coupé par un seul chemin étroit. L’étirement urbain se fait, ces dernières années, à la périphérie et avec cette aide à l’habitat rural (Fonal), laquelle a beaucoup de succès dans cette localité l’extension va au galop. Cependant, avec tous ces problèmes de mouvements du sol et des ravinements en continue, il est fort à parier que l’urbanisation dans ce village d’Ath Vrahim pourrait prendre un sérieux coup, à l’avenir, où tous ces facteurs agiraient en « freinant » l’avancée urbaine. Mais, pour l’instant, on n’en est pas encore-là… Pour sa part, le secteur agricole, l’arboriculture notamment, en pâtit aussi de cette situation, en ce sens que les arbres fruitiers et autres cultures sont menacés d’être ensevelis ou emportés par d’éventuels glissements de terrain. Les propriétaires des terres agricoles ne savent plus où donner de la tête pour stopper l’érosion du sol. Par ailleurs, il y a lieu d’évoquer, dans la foulée, cette vieille mosquée du village, qui serait construite vers le 16ème siècle, à en croire certains habitants. Cette mosquée garde encore toute son architecture médiévale mauresque, et elle constitue l’une des curiosités de ce village d’Ath Vrahim, où il subsiste, encore, des dizaines de maisons kabyles traditionnelles, habitées encore pour quelques-unes, comme pour perpétuer la vie des ancêtres.
Y S.
