Un débrayage de sept jours

Partager

Le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique SNVFAP entamera une grève de sept jours, du 4 au 10 février prochain. Ce syndicat regroupe 1 400 vétérinaires.Cette décision a été prise lors de la session ordinaire de son conseil national consultatif « CNC » organisé le 19 janvier à Alger qui a été marqué par la participation de l’ensemble des secrétaires de wilaya et des secrétaires régionaux. Cette session entre dans le cadre des activités organiques du syndicat ; un diagnostic, ainsi que les perspectives d’actions étaient au menu des travaux de ce conseil.En effet, le préavis de grève a été déposé le 23 janvier au niveau du ministère de l’Agriculture, mais les services de cette institution n’ont toujours pas tenté de renouer le dialogue. Dans ce contexte M. Kaddour a déploré que « le ministre de l’Agriculture ne nous a jamais reçu. Voila qui est bien révélateur du mépris qu’on nous témoigne ».Les vétérinaires exigent une revalorisation du régime indemnitaire. « Notre revendication est sensée et ne peut être en négation avec la déclaration du chef du Gouvernement qui soutient qu’il ne peut y avoir d’augmentation » a souligné le premier responsable du SNVFAP en ajoutant que « nous sommes privés de nos droits les plus élémentaires, et nous ne touchons qu’une seule prime décrétée en 1990 et pour laquelle nous n’avons ouvert droit que huit longues années plus tard ».Lors d’un point de presse organisé lundi par le secrétaire général du SNVFAP, M. Kaddour a déclaré qu’ »il est temps que le Gouvernement reconnaisse que les vétérinaires sont lésés. Nous demandons un smig de moyens pour pouvoir exercer dans des conditions normales » avant d’ajouter que « ceux qui détiennent la décision doivent prendre enfin les mesures qui s’imposent ». Il y a lieu de rappeler que le docteur Sayad Djamel, un membre du SNVFAP, nous avait déclaré que « nous avons demandé de revoir notre indemnité, à savoir, l’indemnité spécifique globale, celle liée à la documentation et enfin l’indemnité de la contagion et de pénibilité. Avec l’introduction de ces trois primes, le salaire brut d’un vétérinaire débutant passera de 14 500 à 19 500 DA pour un inspecteur vétérinaire principal, c’est-à-dire un responsable d’un sanitaire d’une wilaya ». Ce dernier a ajouté également « qu’outre les problèmes socio professionnels, les moyens du travail font défaut. Les mesures de prévention n’existent presque pas, à savoir les équipements et le moyen de transport pour exercer notre travail et pour mieux mener notre mission de contrôle ».Enfin, ce syndicaliste avait enchaîné que « La situation des médecins vétérinaires est très grave, car elle n’a pas évolué, au moment alors qu’entre temps, même l’accord d’association a été signé avec l’Union européenne. Les vétérinaires doivent se doter de mesures plus appropriées pour mener leur mission bien comme il faut ». Rappelons enfin, que le SNVFAP a déjà mené au mois d’octobre dernier une grève de trois jours. Cette dernière avait été gelée par le ministère.

B. Nawel

Partager