L’APC réclame son dû aux citoyens

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L’APC de Seddouk détient des créances impayées sur les citoyens concernant les consommations d’eau potable, avoisinant les neuf milliards de centimes.

Après l’installation de la commission des finances, il a été décidé d’engager une procédure à l’amiable pour leur recouvrement, ce que expliquera Benighil Zidane, le vice président chargé de l’administration. «Nous payons, chaque année, des sommes faramineuses pour assurer l’eau potable dans les foyers à la population. Outre les charges de gestion, nous payons rubis sur ongle un milliard de centimes pour l’ADE qui nous sert l’eau du barrage de Tichy Haft et deux milliards pour la SDE (ex Sonelgaz) comme charges d’électricité. Alors que l’APC détient des créances de l’ordre de neuf milliards découlant des impayés sur les consommations d’eau potable», a fait savoir notre interlocuteur, qui en continuant dans le même ordre d’idées, il a expliqué que suite à une réunion de la commission des finances, une décision a été prise d’engager une opération de recouvrement en accordant des facilités à ceux qui sont redevables de grosses sommes suivant un calendrier qui sera arrêté entre l’APC et le redevable. «La commission des finances, suite à une réunion de ses membres et après discussion des moyens à mettre en œuvre pour le recouvrement de ce montant faramineux, a décidé d’engager une procédure à l’amiable. Pour cela, on a adressé des avis à payer aux redevables pour les sensibiliser à s’acquitter de leurs dettes tout en leurs expliquant que l’APC est disposée à accorder des échéanciers de payements suivant un calendrier qui sera arrêté conjointement entre le créancier et le redevable», a-t-il dit. «Cette opération de recouvrement lancée le 15 décembre 2015 commence à porter ses fruits, du fait que durant la deuxième quinzaine de Décembre 2015, l’APC a engrangé dans ses caisses, 40 millions de centimes et 24 millions durant la premier semaine de ce mois de janvier 2016», a-t-il ajouté. C’est la première fois depuis 1997 que l’APC a engagé une procédure de recouvrement de créances impayées découlant des consommations d’eau. Certains citoyens consultés ont expliqué pourquoi ils ne payent pas les redevances en eau potable depuis belle lurette. «Avant, je payais normalement mes redevances en eau. En 2002, mon compteur d’eau est tombé en panne. Je l’ai signalé à l’APC qui, non seulement a refusé de le changer mais elle a commencé à m’indexer au forfait. Parmi les consommateurs d’eau soumis au régime du forfait, il y en a ceux qui payent 25,00 dinars le trimestre et ceux qui en payent 970 dinars. Comme, j’ai jugé que ce choix se faisait à la tête du client et qu’il n’y avait aucune raison que je paye un forfait de 970 dinars, depuis j’ai arrêté de payer. Il me semble que ce régime de forfait est injuste, car payer 25 dinars c’est peu payé et payer 970 dinars c’est trop payé. Il faut que l’APC remplace les compteurs en panne pour des payements au réel», s’est plaint un citoyen de la ville de Seddouk. Cette opération de grande envergure de recouvrement des créances en eau potable menée actuellement par l’APC, s’inscrit vraisemblablement dans l’assainissement du secteur des eaux, appelé à être cédé tôt ou tard à l’ADE comme cela a été le cas dans plusieurs communes de la wilaya.

L.Beddar

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