L’alimentation en eau potable dans la commune d’Ighil Ali connaît des fortunes diverses. Si le chef-lieu communal d’Ighil Ali est alimenté cahin-caha, le reste des agglomérations souffrent d’une pénurie chronique. Ce déficit en eau potable touche, en premier lieu, les villages nichés sur les flancs des montagnes qui surplombent la commune, à l’image des villages d’El Kelaâ, Ath Seraj, Bouni et Tabouaânant, où l’eau ne coule qu’un jour par semaine dans les robinets. Peu de villages sont alimentés à partir des forages situés sur les berges de l’oued Sahel. En revanche, nombre d’entre eux sont alimentés à partir de quelques sources d’eau captées. Mais celles-ci connaissent une fluctuation inquiétante de leur débit d’eau. Durant l’été ce problème se corse davantage, et les habitants ne savent plus vraiment comment y faire face, si ce n’est acheter l’eau des citernes à 1 200 DA. Et encore, cette eau vendue par les « colporteurs », est toujours sujette aux doutes, car son origine reste inconnue! En tout cas, à l’APC comme dans la rue de cette localité l’on ne voit pas meilleure solution que le raccordement du réseau de l’AEP de la commune au barrage de Tichi Haf! «Moi, personnellement, je juge que l’unique solution à la crise d’eau potable que traverse notre commune ne viendrait que du branchement de notre localité au barrage de Tichi Haf!», préconise un habitant d’Ighil Ali. Sur un autre registre, la gestion de l’eau de l’AEP dans cette municipalité est toujours problématique, où, comble de l’incurie, il n’y a pas la moindre ombre d’une subdivision de l’hydraulique ou de l’ADE (Algérienne des eaux). C’est peut-être la seule daïra au niveau de la wilaya de Béjaïa qui ne possède pas une subdivision de l’hydraulique! À cet effet, nous avons appris auprès de l’APC que le choix d’un terrain a été fait, et ce, afin de permettre à l’ADE d’asseoir son siège, dans l’optique de prendre en charge la gestion de l’AEP dans cette daïra déshéritée!
Syphax Y.