Dégradation remarquée des routes

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Chaque année lors de la saison des pluies, les mêmes causes que les années précédentes sont à l’origine des désagréments générés aux citoyens.

Les routes réparées en été sont mises à rude épreuve par des torrents d’eau qui ne coulent que sur l’asphalte qu’ils finissent par ronger. Bien que les fossés soient récurés, périodiquement, ils ne sont d’aucune utilité vu que les eaux pluviales, pour lesquelles ils sont conçus, n’y coulent pas, choisissant le milieu de la chaussée, après avoir parcouru des centaines de mètres, voire des kilomètres, faute d’ouvrages fonctionnels devant les canaliser vers les champs. Les divers objets et gravats transportés par le courant se retrouvent inexorablement au milieu de la chaussée, qui devient alors difficilement praticable. Et pour cause, les ouvrages busés dont certains datent de la colonisation sont obstrués et n’absorbent pas les torrents d’eau qui s’accumulent dans les fossés, avant de déborder sur l’asphalte. Ce phénomène a été déjà signalé dans la commune voisine d’Aït Yahia, dont des citoyens ont saisi les autorités locales quant aux conséquences qu’il peut engendrer. Les écoulements anarchiques menacent d’affaissement tout un terrain, où sont implantés une dizaine de poteaux électriques qui risquent d’en subir les conséquences. De la ville de Aïn El Hammam jusqu’au lieu dit Souk El-Djemaa, soit une distance de près de dix kilomètres, quelques ouvrages seulement continuent de fonctionner. La plupart des autres sont obstrués, souvent intentionnellement sans que personne n’y trouve à redire. De la terre qui s’y est engouffrée lors de travaux de terrassement n’a jamais été enlevée par les constructeurs responsables de cette situation. Pire encore, on nous rapporte qu’en certains endroits, les habitations ont débordé sur le caniveau et l’eau est empêchée d’y entrer par du béton qu’on y a injecté. Par ailleurs, les décharges louées aux particuliers par leurs pairs pour y déposer des gravats provenant de terrassements, grossissent démesurément avant que la terre, charriée le long du ravin, n’atterrisse sur la chaussée à quelques centaines de mètres en contrebas. Les mêmes causes seraient également à la base des difficultés de canalisation des eaux pluviales au centre-ville de Aïn El Hammam. Les jours de neige ou de pluie importante, la place du centre devient un réceptacle où s’accumule l’eau dévalant de toutes les rues situées en amont. Il devient alors difficile, voire impossible, aux piétons de traverser la chaussée coupée par un torrent d’eau qui grossit à vue d’œil. Renseignement pris, il se trouve que l’obstruction de caniveaux à certains endroits ne serait pas étrangère à la situation. Une solution consistant à remettre de l’ordre dans cette anarchie, en ouvrant les ouvrages fermés, est attendue par les citoyens, quitte à utiliser la force publique, comme nous l’avons vu dans d’autres agglomérations.

A.O.T.

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