Les deux derniers villages de la commune d’Ath Vou Youcef, qui n’étaient pas raccordés au gaz de ville, à savoir Ath Khelifa et Tizi Ouamalou, viennent de l’être. Deux villages des plus exposés à la neige et au froid, car nichés au pied de la montagne pas loin de la grotte du Macchabé un lieu qui jadis attirait de nombreux touristes étrangers de différentes nationalités et qui faisait la fierté et la joie des habitants de cette région touristique par excellence. L’endroit fut un gagne pain pour les riverains qui faisaient office de guides aux touristes et aux scientifiques, notamment les anthropologues et autres spéléologues qui venaient explorer cette merveilleuse grotte qui n’a toujours pas livré tous ses secrets. «Avec cette mise en service du gaz de ville pour ces deux derniers villages, c’est donc l’ensemble des neuf villages de notre commune qui est alimenté par cette énergie propre et moins couteuse. Une mise en service qui intervient au moment opportun, l’arrivée des premières neiges», dira Hami Rachid, président de l’APC d’Ath Vou Youcef. L’édile ne cachait pas sa joie de voir l’ensemble des villages de sa municipalité enfin alimentés en ce combustible : «Je suis vraiment ravi de savoir que nos concitoyens passeront l’hiver au chaud et à moindre cout, notamment les familles aux modestes revenus. Vu la cherté des carburants et le cout de la vie qui ne cesse d’augmenter, les ménages pourront enfin un peu souffler les pères de familles n’auront plus à subir les longues files d’attente dans des stations services à la recherche de la moindre bonbonne de gaz. Il y a également la corvée de bois à laquelle étaient confrontées nos pauvres femmes tout au long de l’année, elles trouveront enfin un peu de repos», a-t-il confié. Par ailleurs, et concernant le raccordement des écoles primaires en gaz de ville, le maire expliquera : «L’école de Tiferdoud, village le plus haut de la Kabylie, mais également le plus exposé au froid hivernal, fut la première école de la commune à être chauffée au gaz de ville. Elle est dotée d’un chauffage central fonctionnant au gaz naturel, mais également d’un groupe électrogène à essence d’une puissance de 8 ,4 kVa avec un chargeur de batteries. Un moteur presque sans bruit afin de ne pas déranger la quiétude des élèves. A la moindre chute de tension ou coupure du courant électrique, il se déclenchera automatiquement. Et de rajoute : «Ceci n’est qu’un premier pas, en attendant que l’opération se généralise aux autres écoles de la commune, en donnant la priorité aux plus exposées géographiquement à la neige et au froid». «Nous prendrons en considération également la disponibilité des fonds financiers de la commune», soulignera-t-il pour conclure.
A.M