Les aléas d’une ouverture en retard

Partager

L’ouverture du nouveau lycée sis à Abizar, dans la commune de Timizart, daïra d’Ouaguenoun, en plein milieu de cette année scolaire ne cesse de perturber et les élèves et leurs parents et l’administration de l’ancien comme du nouveau lycée.

En effet, et selon le témoignage d’un représentant de l’association des parents d’élèves, en l’occurrence Monsieur Inguel Rachid : «On est là devant une situation kafkaïenne. L’emplacement du nouveau lycée, dans le lieu-dit Azrou, en lui-même pose problème puisqu’il est éloigné du centre d’Abizar de quelque 14 kilomètres. Vous imaginez dès lors les difficultés que rencontrent les apprenants pour rejoindre leur établissement ? Que dire alors des élèves résidant à Mahbouba et qui sont transférés vers ce nouveau lycée, lesquels sont obligés de passer, pour le rejoindre, par Souk El Hed, le chef-lieu de la commune distant lui-même de plus d’une vingtaine de kilomètres de l’emplacement de ce lycée ? C’est dire tout le calvaire que vont subir ces élèves pour joindre le lycée le matin et revenir chez-eux le soir». En effet, pour bon nombre de parents d’élèves, ce demi-transfert (quelque 120 scolarisés concernés) des élèves de l’ancien lycée des frères At Bata vers ce nouvel établissement ne résout en rien la problématique qu’ils ont posée dans leur plate-forme de revendications soumise aux responsables du secteur de l’éducation. La surcharge dont souffrait l’ancien lycée n’est point atténuée d’une part, le maintien des élèves résidant à Abizar et qui sont dans les classes spéciales (terminales) accentue d’une manière drastique le problème de transport scolaire d’autre part, puisque, toujours selon les parents des élèves, les apprenants des deux lycées doivent attendre le retour des bus ayant transporté les premiers pour les acheminer à leur tour. De ce fait, les élèves du lycée des frères At Bata sis à Ahriq Ouatar, dans à l’autre versant de la commune, doivent rejoindre l’enceinte de leur établissement avant sept heures, avec ce que cela suppose comme risques tant il fait noir, et attendre tard le soir le même bus pour être acheminés chez eux. «Comme on le constate donc, ce demi-transfert des élèves pose plus de problèmes qu’il n’en règle. Si le changement du staff administratif de l’ancien lycée, avec l’arrivée d’un nouveau proviseur et la nomination de deux surveillants généraux, répond à une partie de nos doléances, nous continuons à penser et à dire que ce transfert d’une partie des élèves vers le lycée d’Abizar est prématuré. Nos enfants sont déstabilisés, et le soulagement que devait apporter le nouvel établissement n’est pas palpable dans les faits», ajoute notre interlocuteur avant de poursuivre : «Il aurait été plus sage d’apporter des améliorations à l’ancien lycée par le truchement de la nomination d’un nouveau staff administratif et reporter à la saison prochaine l’ouverture du nouveau lycée pour que toutes les dispositions pour sa bonne marche ainsi soient prises avec sérénité». Ce qui est fait étant fait, de la bouche même des élèves, tout le monde espère des solutions rapides à ces nouveaux aléas qui ont surgi suite à l’ouverture du lycée d’Abizar, pour au moins sauver la scolarité des apprenants et faire en sorte que celle-ci se déroule dans les conditions les plus adéquates possibles.

A.S. Amazigh

Partager