La cité de Maâmar en attente d’intérêt public

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Même si l’Etat s’est engagé à en finir avec les bidonvilles et toutes les habitations précaires, il existe encore des cités qui datent des années 60, juste après l’Indépendance, construites pour servir de recasement aux populations déplacées durant la Guerre de libération nationale. A Draâ El Mizan, quelques-unes de ces cités ont été éradiquées. Le cas de la cité de Maâmar est en attente. En effet, aujourd’hui, les soixante-dix familles qui y résident vivent dans des conditions lamentables. Dans une virée sur les lieux, il nous a été donné de découvrir des cas à la limite de la misère. Parfois, six à sept personnes dans une seule pièce. Il faut dire que ces logements de deux pièces-cuisine ont été conçus pour une famille ne dépassant pas quatre membres. Quant à l’état des habitations, il menace ruine. Les murs sont entièrement décrépis, fissurés par le poids des temps et les traces du séisme de mai 2003. Selon certains citoyens, il existe une décision de restructuration pour cette cité. Seulement, ont ajouté nos interlocuteurs, il y a une lenteur dans l’exécution de la dite décision. “Lorsqu’on a demandé les aides à l’autoconstruction, les autorités nous ont répondu que cette cité allait être restructurée. Mais en vain”, nous a expliqué un autre citoyen. Les habitants de la cité Maâmar attendent ce geste depuis longtemps. Selon une source proche de l’APC sortante, le cas de la cité de Maâmar a été pris en charge. “Le dossier a été ficelé. Tous les plans ont été réalisés. De ce fait, cette restructuration est imminente”, nous a déclaré cette source. L’autre problème qui sera posé dans le cas où cette cité venait à être démolie, serait le recasement temporaire des familles. Certes, certaines familles trouveraient refuge chez des proches, mais il n’est pas dit que toutes les familles auraient cette opportunité. “Nous avons peur qu’un recasement dans des tentes prenne dure années”, pense un père de famille qui n’a pas où aller dans une telle éventualité. En tout cas, même si ces familles se heurtaient à ce problème, l’essentiel pour elles est de bénéficier d’un toit décent, car elles souffrent de la promiscuité depuis des années. “La meilleure solution reste de programmer ces logements sur un autre site. Dès que le projet sera réceptionné, il faudrait passer ensuite à la démolition. Dans ce cas, l’actuel terrain sera réservé à la réalisation de projets d’utilité publique, telle la construction d’un CEM et d’une agence postale”, tel est l’avis d’un membre du comité de village. En définitive, peu importe la démarche qui serait prônée, les habitants de cette cité n’attendent que des logements décents.

Amar Ouramdane

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