La Maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa lance sa première édition des Journées cinématographiques de Béjaïa du court- métrage amateur, du 28 au 30 janvier 2016, en hommage au défunt Mohamed Hamlaoui, ancien directeur de la cinémathèque de Béjaïa.
L’objectif de ces journées est de faire découvrir les talents cachés des cinéastes de toute la région et au-delà puisque plusieurs films viendront d’Annaba, Souk Ahras, Alger, Oran, Sétif, Oum El Bouagui, Tizi-Ouzou, Tindouf, Constantine,… etc., activant dans le domaine du court métrage, tout en restant au stade d’amateurs. Ils ont, donc, été invités à présenter leur travail pour la première fois devant le public, à l’occasion d’une manifestation officielle. C’est une chance pour eux de se faire connaître auprès du grand public, et pourquoi pas, de se laisser découvrir par quelque professionnels qui seraient présents au moment de la diffusion. Le programme comporte plusieurs activités, en dehors de la projection des films programmés. Il y aura, ainsi, plusieurs films en compétition, tels «La honte», de Khaled Bounab d’Alger, d’une durée de 15 minutes, «Black hol in time», de Nassim Mecherafi de Béjaïa, d’une durée de six minutes, «Information» de Smaali Nora venue d’Oum El Bouagui qui dure, hélas, que deux minutes, «Makach Kifech/no way», d’Aissa Djouamaa qui viendra de Souk Ahras et dont le film aura une durée de onze minutes et demi, «Le sang des Innocents» d’Abderahman Harrat d’Annaba avec une projection de six minutes, et «Dam3at farah» de Nacera Magharbi d’Oran, pour un film de cinq minutes. Le programme s’enrichira également en ce deuxième jour, c’est-à-dire le vendredi, avec «Le labyrinthe» de Fatma Khali de Tizi-Ouzou pour une projection de sept minutes, «Jusqu’au Bout» de Nassima Louail venue d’Alger pour son film de quinze minutes, “A blind’s memories» d’Amine Kalfat de M’sila pour une projection de dix minutes, suivi de «I want my color» de Lounis Yousri de Batna, pour un film de près de sept minutes. Yacine Hadj Henni, de Chlef, viendra présenter au public Bougiote son film de six minutes intitulé «Wahid», tandis que Mami Djahid de Médéa présentera «Fin de vie» d’une durée de six minutes. Ce sera à Farid Noui de Sétif de clore la liste avec «Séquence», qui durera seulement trois minutes. Ces premières journées seront également enrichies de tables rondes, de Master Class et de projections-débats autour de films ou de thèmes particuliers, tournant autour de la problématique du court métrage et son évolution en Algérie. Il est vrai que le public est surtout habitué aux moyens et longs métrages. Un film de seulement quelques minutes n’a pas, jusque-là attiré le public qui ignore la difficulté d’exprimer une idée dans un espace-temps aussi court. Le court métrage, selon Amina Haddad, productrice à Alger, «ne laisse pas de place à l’erreur». Dans un long métrage, il y a moyen de développer une idée, pas dans le court où il faut être absolument concis et précise. C’est ce que le public découvrira lors de ces journées cinématographiques du Court Métrage Amateur de Béjaïa. C’est une première expérience que la Maison de la culture engage, avec Hakim Abdelfettah aux commandes. Il s’est distingué en tant qu’assistant réalisateur aux côtés de Moussa Haddad, puis assistant de production dans le film «Zeus», et il a fait partie de l’équipe de Yann Arthus-Bertrand dans la réalisation de son documentaire «L’Algérie vue du Ciel». Les organisateurs ont fait également appel à des professionnels pour faire partie du Jury qui sera chargé de départager les concurrents et de déclarer le palmarès final. Il s’agit, donc, d’Ahmed Zir, Djamel Hazourli et Kamel Yaiche. Souhaitons à cette première édition un franc succès. Rappelons, toutefois, que Béjaïa a déjà ses Journées cinématographiques organisées chaque année par l’association Project’heures. Cette nouvelle production de la Maison de la culture viendra assurément enrichir l’expérience cinématographique de Béjaïa, et en faire une place incontournable dans le milieu du septième art national.
N. Si Yani